Portrait type d’une exploitation bretonne
Publié le 27/10/2024
Technico-économie
Organisation et circuit de commercialisation
L’ITSAP-Institut de l’abeille poursuit sa série de portraits d’exploitations apicoles en présentant un nouveau cas-type, réalisé en collaboration avec l’Association de Développement de l’Apiculture de Bretagne (ADA Bretagne). Son objectif est de comprendre le fonctionnement d’un système d’exploitation viable et reproductible. Ce système est représentatif de plusieurs exploitations similaires, correspondant à des choix et des pratiques d’apiculteurs cohérentes dans un contexte défini.
En préambule, précisons que les résultats présentés dans cet article sont souvent supérieurs à la moyenne et doivent être plutôt considérés comme des objectifs à atteindre.
En préambule, précisons que les résultats présentés dans cet article sont souvent supérieurs à la moyenne et doivent être plutôt considérés comme des objectifs à atteindre.
Le système décrit ici se base sur 3 exploitations, auditées entre 2018 et 2022. Il s’appuie à la fois sur les données du Réseau d’exploitations apicoles de référence (RER), valorisées par notre Institut, animateur de cette organisation, ainsi que sur l’expertise de terrain de l’ADA Bretagne.
Le système décrit ici se base sur 3 exploitations, auditées entre 2018 et 2022. Il s’appuie à la fois sur les données du Réseau d’exploitations apicoles de référence (RER), valorisées par notre Institut, animateur de cette organisation, ainsi que sur l’expertise de terrain de l’ADA Bretagne.
L’exploitation à grands traits
L’exploitation présentée est une exploitation individuelle, incluant la présence de main d’œuvre en saison. Elle produit du miel et transhume peu. L’apiculteur vise 3 à 5 miellées caractéristiques de la région Bretagne, comme celles de fleurs de printemps, de fleurs d’été, de châtaignier/ronce, de sarrasin et de bruyère. Au total, 7,7 tonnes de miel sont produites en moyenne chaque année. L’exploitation commercialise sa production sous la marque « Les Miels de Bretagne » en direct et en demi-gros et complète son offre par l’achat-revente de gelée royale et de produits transformés.
L’exploitation présentée est une exploitation individuelle, incluant la présence de main d’œuvre en saison. Elle produit du miel et transhume peu. L’apiculteur vise 3 à 5 miellées caractéristiques de la région Bretagne, comme celles de fleurs de printemps, de fleurs d’été, de châtaignier/ronce, de sarrasin et de bruyère. Au total, 7,7 tonnes de miel sont produites en moyenne chaque année. L’exploitation commercialise sa production sous la marque « Les Miels de Bretagne » en direct et en demi-gros et complète son offre par l’achat-revente de gelée royale et de produits transformés.
Concernant la commercialisation, 50 % des volumes de miel produits sont vendus en demi-gros auprès des grandes et moyennes surfaces et l’autre moitié est commercialisée en direct sur les marchés. L’apiculteur élargit sa gamme de produits en vente directe en procédant à l’achat-revente de gelée royale et de produits de la marque Propolia®, mais également grâce à la fabrication, à façon, de bonbons au miel, toujours issu de son exploitation.
La charge de travail nécessaire pour maintenir une exploitation vendant en direct et en demi-gros se répartit toute l’année avec une période plus intense en saison. L’exploitant bénéficie ponctuellement d’une main-d’œuvre saisonnière pour pallier cette augmentation d’activité.
Concernant la commercialisation, 50 % des volumes de miel produits sont vendus en demi-gros auprès des grandes et moyennes surfaces et l’autre moitié est commercialisée en direct sur les marchés. L’apiculteur élargit sa gamme de produits en vente directe en procédant à l’achat-revente de gelée royale et de produits de la marque Propolia®, mais également grâce à la fabrication, à façon, de bonbons au miel, toujours issu de son exploitation.
La charge de travail nécessaire pour maintenir une exploitation vendant en direct et en demi-gros se répartit toute l’année avec une période plus intense en saison. L’exploitant bénéficie ponctuellement d’une main-d’œuvre saisonnière pour pallier cette augmentation d’activité.
L'exploitation en chiffres
Côté technique
•Rendement en miel : 19,4 kg / colonie hivernée
•Production : 7,7 tonnes de miel
•Nourrissement : environ 7 kg équivalent sucre par colonie hivernée
•Traitement contre Varroa : un traitement en fin de saison à l’Apivar® renforcé par un traitement à l’acide oxalique en hiver (décembre).
•Taux de pertes hivernales : 13% (variable)
•Taux de pertes en saison : 9% (variable)
Côté technique
•Rendement en miel : 19,4 kg / colonie hivernée
•Production : 7,7 tonnes de miel
•Nourrissement : environ 7 kg équivalent sucre par colonie hivernée
•Traitement contre Varroa : un traitement en fin de saison à l’Apivar® renforcé par un traitement à l’acide oxalique en hiver (décembre).
•Taux de pertes hivernales : 13% (variable)
•Taux de pertes en saison : 9% (variable)
Côté économique (hors taxe)
•Produit brut (hors éventuelles subventions d’exploitation) : 113 200 € (soit 283 € / colonie hivernée)
•Charges totales : 68 300 € (soit 170,8 € / colonie hivernée)
•Excédent Brut d’Exploitation : 63 150 €
•Résultat courant : 44 900 €
Côté économique (hors taxe)
•Produit brut (hors éventuelles subventions d’exploitation) : 113 200 € (soit 283 € / colonie hivernée)
•Charges totales : 68 300 € (soit 170,8 € / colonie hivernée)
•Excédent Brut d’Exploitation : 63 150 €
•Résultat courant : 44 900 €
La version complète est accessible au prix de 10 € TTC (frais de port inclus en France métropolitaine), sous format papier uniquement, auprès des ADA, du GPGR et de l’ITSAP.
Remerciements
Nous remercions l’ADA Bretagne pour son engagement et son expertise ainsi que les apiculteurs qui ont accepté de donner de leur temps pour aider la filière à acquérir des données de références sur le fonctionnement des exploitations apicoles professionnelles.
En savoir plus sur les portraits
Pour plus d’informations sur la méthode de construction des cas-types, se référer à l’article : Réseau d’exploitations apicoles de référence : méthodologie des portraits d’exploitation
Consulter les autres portraits d’exploitation réalisés par l’ITSAP-Institut de l’abeille :
Pour plus d’informations sur la méthode de construction des cas-types, se référer à l’article : Réseau d’exploitations apicoles de référence : méthodologie des portraits d’exploitation
Consulter les autres portraits d’exploitation réalisés par l’ITSAP-Institut de l’abeille :
Consulter les études de cas :
Rédaction article :
Constance Beri
Contact :
constance.beri(a)itsap.asso.fr et cecile.ferrus(a)itsap.asso.fr
Lexique
Équivalent sucre : les produits distribués pour le nourrissement glucidique des colonies n’ont pas tous des concentrations en sucres équivalentes. Un taux de conversion est utilisé pour obtenir une quantité en « kg équivalent sucre ». Il correspond au taux de concentration en sucre du produit.
Produit brut : valeur des productions vendues ou stockées et des éventuelles subventions d’exploitation.
Excédent brut d’exploitation : différence entre le produit et les charges hors amortissements et frais financiers.
Équivalent sucre : les produits distribués pour le nourrissement glucidique des colonies n’ont pas tous des concentrations en sucres équivalentes. Un taux de conversion est utilisé pour obtenir une quantité en « kg équivalent sucre ». Il correspond au taux de concentration en sucre du produit.
Produit brut : valeur des productions vendues ou stockées et des éventuelles subventions d’exploitation.
Excédent brut d’exploitation : différence entre le produit et les charges hors amortissements et frais financiers.
Résultat courant : indicateur de la rentabilité économique. Il est obtenu à partir de l’EBE auquel sont soustraits les amortissements et les frais financiers (frais financiers non pris en compte ici).
Résultat disponible : à partir de l’EBE, on retire les annuités des emprunts longs et moyen terme ainsi que les charges financières (les frais financiers court terme et les agios). Il correspond à la somme disponible pour les prélèvements privés , les salaires notamment, et pour le développement de l’exploitation (l’autofinancement).
Résultat courant : indicateur de la rentabilité économique. Il est obtenu à partir de l’EBE auquel sont soustraits les amortissements et les frais financiers (frais financiers non pris en compte ici).
Résultat disponible : à partir de l’EBE, on retire les annuités des emprunts longs et moyen terme ainsi que les charges financières (les frais financiers court terme et les agios). Il correspond à la somme disponible pour les prélèvements privés , les salaires notamment, et pour le développement de l’exploitation (l’autofinancement).
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