Portrait d’exploitation : produire du miel sous AOP Miel de Corse

Publié le 23/09/2019

Technico-économie

Dans le cadre des travaux au sein du Réseau d’exploitations de référence (technico-économique), l’ITSAP diffuse un portrait d’exploitation (cas-type), réalisé en collaboration avec le syndicat AOP Miel de Corse.

Les cas-types ont pour objectif de représenter le fonctionnement d’un système d’exploitation viable et reproductible. Le cas type se veut représentatif d’un mode de fonctionnement de plusieurs exploitations similaires, et donc correspondant à des choix et des pratiques d’apiculteurs cohérentes dans un contexte défini.

Les résultats décrits sont souvent supérieurs à la moyenne et peuvent être considérés comme des objectifs. Le système décrit ici se base sur 5 exploitations enquêtées entre 2013 et 2015.

Il a été construit collectivement, en se basant sur les données du Réseau d’exploitations apicoles de référence, par l’ITSAP et grâce à l’expertise de terrain du Syndicat AOP Miel de Corse – Mele di Corsica.

Appellation d’Origine Protégée Miel de Corse – Mele di Corsica

L’AOP Miel de Corse (Appellation d’Origine Protégée) est le fruit d’un long et laborieux travail collectif lancé il y a 30 ans par quelques apiculteurs pionniers, elle n’en est pas moins aujourd’hui un bien commun à tous : celui des apiculteurs mais aussi celui d’un territoire et de ses habitants.

Les objectifs sont la gestion, la défense et la promotion des miels de Corse. Le nombre d’apiculteurs habilités est passé de 68 en 1998 à 127 en 2018, ce qui représente près de 75 % des ruches insulaires !

Présentation des exploitations

Les exploitations de ce cas-type sont spécialisées dans la production de miel et chacune réalise 4 à 5 miellées dans l’année, réparties sur une dizaine de ruchers de production. Les productions de miel de châtaigneraie et de miellats du maquis (metcalfa principalement) sont estimées moins fiables qu’il y a 5 ans, mais restent parmi les trois miellées principales avec le miel de maquis de printemps. En effet, depuis l’apparition du cynips du châtaignier, les miellées de châtaignier sont plus aléatoires et les stratégies des apiculteurs ont évolué. De plus, depuis 2016, les changements climatiques ont entrainé une diminution de la production de miel de miellat. La saison apicole est longue, elle commence fin février ou début mars, et peut se poursuivre jusqu’en novembre voire décembre avec la miellée de maquis d’automne (arbousier principalement).

Les apiculteurs passent une grande partie de leur temps sur les ruchers. La commercialisation, qui se fait en demi-gros, auprès de magasins, représente également un temps de travail conséquent. En effet, la géographie de la Corse induit des temps de trajet longs pour les apiculteurs bien que les distances qu’ils parcourent soient relativement faibles. De plus, les apiculteurs doivent pouvoir approvisionner leurs clients toute l’année, et surtout en saison touristique, ce qui représente une charge de travail supplémentaire en saison apicole. L’adhésion à l’Appellation d’Origine Protégée ‘Miel de Corse – Mele di Corsica’ assure aux apiculteurs de bons débouchés pour leur production.

Chiffres clés de ce cas-type :

Le document complet est accessible au prix de 10 € TTC (frais de port inclus), sous format papier uniquement, auprès du syndicat AOP Miel de Corse, des ADA, du GPGR et de l’ITSAP.

Remerciements

Nous remercions le syndicat AOP Miel de Corse – Mele di Corsica pour leur engagement et leur expertise ainsi que les apiculteurs qui ont accepté de donner de leur temps pour aider la filière à acquérir des données de références sur le fonctionnement des exploitations apicoles professionnelles.

Rédaction article : 

Chloé Juge et Cécile Ferrus

Contact : 

constance.beri (a) itsap.asso.fr et cecile.ferrus (a) itsap.asso.fr

Crédit photo : 

Syndicat AOP Miel de Corse – Mele Di Corsica

Lexique

Equivalent sucre : les produits distribués pour le nourrissement glucidique des colonies n’ont pas tous des concentrations en sucres équivalentes. Ce taux de conversion est utilisé pour obtenir une quantité en « kg équivalent sucre », il correspond au taux de concentration en sucre du produit.

Produit brut : valeur des productions vendues ou stockées et des éventuelles subventions d’exploitation.

Excédent brut d’exploitation : différence entre le produit et les charges hors amortissements et frais financiers.

Résultat courant : indicateur de la rentabilité économique. Il est obtenu à partir de l’EBE auquel sont soustraits les amortissements et les frais financiers (frais financiers non pris en compte ici).

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