Produire et vendre du miel et des produits transformés en demi-gros et en direct
Publié le 11/04/2022
Technico-économie
Portrait d’une exploitation-type
L’ITSAP-Institut de l’abeille poursuit sa série de portraits d’exploitations apicoles en présentant un nouveau cas-type, réalisé en collaboration avec l’Association de Développement de l’Apiculture du Centre (ADAPIC). Son objectif est de comprendre le fonctionnement d’un système d’exploitation viable et reproductible. Ce système est représentatif de plusieurs exploitations similaires, correspondant à des choix et des pratiques d’apiculteurs cohérentes dans un contexte défini. Découverte !
Quelques précisions pour commencer. Les résultats présentés sont souvent supérieurs à la moyenne et doivent être plutôt considérés comme des objectifs à atteindre. Le système décrit ici se base sur 3 exploitations, auditées entre 2015 et 2018.
Quelques précisions pour commencer. Les résultats présentés sont souvent supérieurs à la moyenne et doivent être plutôt considérés comme des objectifs à atteindre. Le système décrit ici se base sur 3 exploitations, auditées entre 2015 et 2018.
Celui-ci a été construit collectivement par l’ITSAP-Institut de l’abeille et l’ADAPIC. Il s’appuie à la fois sur les données du Réseau d’exploitations apicoles de référence (RER), valorisées par notre Institut, animateur de cette organisation, ainsi que sur l’expertise de terrain de l’ADAPIC.
Celui-ci a été construit collectivement par l’ITSAP-Institut de l’abeille et l’ADAPIC. Il s’appuie à la fois sur les données du Réseau d’exploitations apicoles de référence (RER), valorisées par notre Institut, animateur de cette organisation, ainsi que sur l’expertise de terrain de l’ADAPIC.
L’exploitation à grands traits
Les apiculteurs d’une exploitation dédiée à la production de miel et de produits transformés pour la vente en demi-gros et en direct visent entre 5 à 7 miellées principales : colza au printemps et acacia, tilleul, châtaignier/forêt et tournesol à l’été. Au total, 21 tonnes de miel sont produites en moyenne chaque année. L’exploitation propose une gamme diversifiée de produits : du miel et des produits transformés, fabriqués à partir de miel (pains d’épices faits sur l’exploitation et bonbons faits à façon) ainsi que de la gelée royale (achetée et vendue uniquement en direct).
Les apiculteurs d’une exploitation dédiée à la production de miel et de produits transformés pour la vente en demi-gros et en direct visent entre 5 à 7 miellées principales : colza au printemps et acacia, tilleul, châtaignier/forêt et tournesol à l’été. Au total, 21 tonnes de miel sont produites en moyenne chaque année. L’exploitation propose une gamme diversifiée de produits : du miel et des produits transformés, fabriqués à partir de miel (pains d’épices faits sur l’exploitation et bonbons faits à façon) ainsi que de la gelée royale (achetée et vendue uniquement en direct).
En ce qui concerne la commercialisation, 40 % des produits de l’exploitation sont vendus en direct (marchés, magasin sur l’exploitation, etc.), les 60% restants étant écoulés en demi-gros, dans des magasins spécialisés. L’exploitation diversifie son activité notamment en assurant des prestations de pollinisation, au nombre de quatre par an, qui mobilisent chacune 25 colonies. Celles-ci assurent un revenu de 7 000 € HT annuel à l’exploitation.
La charge de travail nécessaire pour maintenir une exploitation vendant en direct et en demi-gros, avec un atelier de transformation, est importante. Elle se répartit sur toute l’année avec une période plus intense en saison et en décembre.
En ce qui concerne la commercialisation, 40 % des produits de l’exploitation sont vendus en direct (marchés, magasin sur l’exploitation, etc.), les 60% restants étant écoulés en demi-gros, dans des magasins spécialisés. L’exploitation diversifie son activité notamment en assurant des prestations de pollinisation, au nombre de quatre par an, qui mobilisent chacune 25 colonies. Celles-ci assurent un revenu de 7 000 € HT annuel à l’exploitation.
La charge de travail nécessaire pour maintenir une exploitation vendant en direct et en demi-gros, avec un atelier de transformation, est importante. Elle se répartit sur toute l’année avec une période plus intense en saison et en décembre.
L'exploitation en chiffres
Côté technique
•Rendement en miel : 26,3 kg / colonie hivernée
•Productions : 21 tonnes de miel, 630 kg de pain d’épices
•Nourrissement : 6 à 10 kg équivalent sucre par colonie hivernée
•Traitement contre Varroa : un traitement en fin de saison à l’Apivar® renforcé par un traitement à l’automne à l’Api-Bioxal®.
•Taux de pertes hivernales : 15 % (variable)
Côté technique
•Rendement en miel : 26,3 kg / colonie hivernée
•Productions : 21 tonnes de miel, 630 kg de pain d’épices
•Nourrissement : 6 à 10 kg équivalent sucre par colonie hivernée
•Traitement contre Varroa : un traitement en fin de saison à l’Apivar® renforcé par un traitement à l’automne à l’Api-Bioxal®.
•Taux de pertes hivernales : 15 % (variable) ### Côté économique (hors taxe)
•Produit brut (hors éventuelles subventions d’exploitation) : 269 500 € (soit 337 € / colonie hivernée)
•Charges totales : 151 050 € (soit 189 € / colonie hivernée)
•Excédent Brut d’Exploitation : 149 450 €
•Résultat courant : 118 450 €
Côté économique (hors taxe)
•Produit brut (hors éventuelles subventions d’exploitation) : 269 500 € (soit 337 € / colonie hivernée)
•Charges totales : 151 050 € (soit 189 € / colonie hivernée)
•Excédent Brut d’Exploitation : 149 450 €
•Résultat courant : 118 450 €
La version complète est accessible au prix de 10 € TTC (frais de port inclus), sous format papier uniquement, auprès des ADA, du GPGR et de l’ITSAP.
Remerciements
Nous remercions l’ADAPIC pour son engagement et son expertise ainsi que les apiculteurs qui ont accepté de donner de leur temps pour aider la filière à acquérir des données de références sur le fonctionnement des exploitations apicoles professionnelles.
En savoir plus sur les portraits
Pour plus d’informations sur la méthode de construction des cas-types, se référer à l’article : Réseau d’exploitations apicoles de référence : méthodologie des portraits d’exploitation
Consulter les autres portraits d’exploitation réalisés par l’ITSAP-Institut de l’abeille :
Pour plus d’informations sur la méthode de construction des cas-types, se référer à l’article : Réseau d’exploitations apicoles de référence : méthodologie des portraits d’exploitation
Consulter les autres portraits d’exploitation réalisés par l’ITSAP-Institut de l’abeille :
Consulter les études de cas :
Rédaction article :
Constance Beri
Contact :
constance.beri(a)itsap.asso.fr et cecile.ferrus(a)itsap.asso.fr
Lexique
Equivalent sucre : les produits distribués pour le nourrissement glucidique des colonies n’ont pas tous des concentrations en sucres équivalentes. Un taux de conversion est utilisé pour obtenir une quantité en « kg équivalent sucre ». Il correspond au taux de concentration en sucre du produit.
Produit brut : valeur des productions vendues ou stockées et des éventuelles subventions d’exploitation.
Excédent brut d’exploitation : différence entre le produit et les charges hors amortissements et frais financiers.
Equivalent sucre : les produits distribués pour le nourrissement glucidique des colonies n’ont pas tous des concentrations en sucres équivalentes. Un taux de conversion est utilisé pour obtenir une quantité en « kg équivalent sucre ». Il correspond au taux de concentration en sucre du produit.
Produit brut : valeur des productions vendues ou stockées et des éventuelles subventions d’exploitation.
Excédent brut d’exploitation : différence entre le produit et les charges hors amortissements et frais financiers.
Résultat courant : indicateur de la rentabilité économique. Il est obtenu à partir de l’EBE auquel sont soustraits les amortissements et les frais financiers (frais financiers non pris en compte ici).
Résultat disponible : à partir de l’EBE, on retire les annuités des emprunts long et moyen terme ainsi que les charges financières (frais financiers court terme et les agios). Il correspond à la somme disponible pour les prélèvements privés (salaires notamment) et pour le développement de l’exploitation (autofinancement).
Résultat courant : indicateur de la rentabilité économique. Il est obtenu à partir de l’EBE auquel sont soustraits les amortissements et les frais financiers (frais financiers non pris en compte ici).
Résultat disponible : à partir de l’EBE, on retire les annuités des emprunts long et moyen terme ainsi que les charges financières (frais financiers court terme et les agios). Il correspond à la somme disponible pour les prélèvements privés (salaires notamment) et pour le développement de l’exploitation (autofinancement).
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