L’Ukraine en tête des fournisseurs, talonnée par la Chine
Publié le 18/12/2022
Qualité des produits
Bilan des échanges commerciaux de miels dans l’Union européenne des 27
Entre 2010 et 2019, les importations depuis les pays tiers vers les 28 membres de l’UE ont considérablement augmenté, passant de 140 000 tonnes en 2010 à 205 000 tonnes en 2019, permettant à l’Europe de combler son déficit[1]. Dans la même période, les tonnages échangés entre les 28 ont connu une dynamique équivalente, augmentant de +39%. Le Brexit, intervenu en 2019, n’a pas changé l’identité des principaux pays fournisseurs de miel de l’UE des 27 mais a quelque peu modifié leur hiérarchie, toutefois sans grande surprise.
En 2020, les importations des pays tiers par les 27 états membres étaient de 179 311 tonnes, en forte hausse par rapport à 2019. Ce volume d’importation, en légère baisse en 2021, se tasse autour de 173 000 tonnes. Le commerce intra-européen, c’est-à-dire l’ensemble des échanges de miels entre les 27 états membres de l’UE reste, quant à lui, très dynamique. En dehors du Royaume-Uni qui y participe peu, le volume exporté par l’ensemble des pays de l’UE des 27 vers leurs partenaires avoisine les 147 000 tonnes, en hausse de 2% par rapport à 2020.
En 2020, les importations des pays tiers par les 27 états membres étaient de 179 311 tonnes, en forte hausse par rapport à 2019. Ce volume d’importation, en légère baisse en 2021, se tasse autour de 173 000 tonnes. Le commerce intra-européen, c’est-à-dire l’ensemble des échanges de miels entre les 27 états membres de l’UE reste, quant à lui, très dynamique. En dehors du Royaume-Uni qui y participe peu, le volume exporté par l’ensemble des pays de l’UE des 27 vers leurs partenaires avoisine les 147 000 tonnes, en hausse de 2% par rapport à 2020.
Il concerne aussi bien des miels récoltés dans chacun des états membres que des miels importés d’autres états membres ou de pays tiers. Sans le Royaume-Uni, ces échanges intra-européens ont augmenté de + 40% par rapport à 2010, dans le même ordre de grandeur que les importations des pays tiers à l’échelle de l’UE.
Il concerne aussi bien des miels récoltés dans chacun des états membres que des miels importés d’autres états membres ou de pays tiers. Sans le Royaume-Uni, ces échanges intra-européens ont augmenté de + 40% par rapport à 2010, dans le même ordre de grandeur que les importations des pays tiers à l’échelle de l’UE.
Figure 1 : Tonnages importés des pays tiers et échanges intra-UE de 2010 à 2021 Source : Eurostat
N.B: Les données 2021 sont celles fournies par Eurostat en 2022 et concernent l’UE des 27 pays, excluant le Royaume-Uni. Dans la mesure où l’ensemble statistique étudié pour cette dernière année est différent de celui analysé par Eurostat de 2010 à 2019, le choix a été fait d’illustrer les données des années 2020 et 2021 par deux couleurs différentes (jaune pour les échanges intra-européens et vert pour les importations de miel des pays tiers).
UKRAINE ET CHINE AU COUDE A COUDE
Tableau 1 : Tonnages et poids relatif des principales origines des miels importés des pays tiers par l’UE des 27 en 2021 Source : Eurostat
UKRAINE ET CHINE AU COUDE A COUDE
Si l’identité des principaux pays exportateurs de miel vers l’UE n’a guère changé ces dernières années, la hiérarchie des pays fournisseurs a évolué. Partant de l’hypothèse plausible selon laquelle le Royaume-Uni aurait importé au moins 34 000 tonnes de miel de Chine en 2021, ce dernier pays reste le 1er pays fournisseur de miel de l’Europe si on inclut le Royaume-Uni. Avant le Brexit, entre 2015 et 2019, la Chine exportait en moyenne 82 000 tonnes de miel vers l’UE des 28.
Au sein de l’UE des 27, le tonnage de miel importé de Chine ne représente plus que 40 000 tonnes en 2020 soit une diminution de moitié, du fait du poids du Royaume-Uni dans ce flux en provenance de Chine. L’année 2021 affiche cependant un net rebond, de + 20%, avec près de 48 000 tonnes importées.
Comme pour la France, le fait majeur de ces dernières années est l’augmentation des importations de miel en provenance d’Ukraine : le tonnage importé par l’UE depuis ce pays est ainsi passé de 20 700 tonnes en 2014 (UE des 28) à près de 54 000 tonnes en 2021 (UE hors Royaume-Uni). En 2021, au sein de l’UE des 27, l’Ukraine (31,1%) et la Chine (27,7%) représentent en cumul près de 60% des tonnages importés des pays tiers.
Viennent ensuite les pays d’Amérique centrale et du Sud, fournisseurs réguliers et historiques de l’Europe, avec cependant des fluctuations importantes en volume en fonction des années : le Mexique et l’Argentine pèsent chacun entre 8% et 9%. Le Chili, l’Uruguay, Le Brésil et Cuba sont les 4 autres principaux pays fournisseurs de l’Europe.
Comme pour la France, le fait majeur de ces dernières années est l’augmentation des importations de miel en provenance d’Ukraine : le tonnage importé par l’UE depuis ce pays est ainsi passé de 20 700 tonnes en 2014 (UE des 28) à près de 54 000 tonnes en 2021 (UE hors Royaume-Uni). En 2021, au sein de l’UE des 27, l’Ukraine (31,1%) et la Chine (27,7%) représentent en cumul près de 60% des tonnages importés des pays tiers.
Viennent ensuite les pays d’Amérique centrale et du Sud, fournisseurs réguliers et historiques de l’Europe, avec cependant des fluctuations importantes en volume en fonction des années : le Mexique et l’Argentine pèsent chacun entre 8% et 9%. Le Chili, l’Uruguay, Le Brésil et Cuba sont les 4 autres principaux pays fournisseurs de l’Europe.
Ainsi, si le vieux contient importe du miel de plus de 50 origines différentes, 4 pays – la Chine, l’Ukraine, le Mexique et l’Argentine – représentent à eux-seuls, en 2021, plus de 76% du tonnage total importé des pays tiers.
La figure 2 illustre l’origine des importations de miel des pays tiers pour les 28 états membres sur les années 2014, 2018 et 2019 et pour les 27 états membres (sans le Royaume-Uni) pour les années 2020 et 2021. Comme expliqué à propos de la Figure 1, du fait du changement de périmètre géographique de l’UE des 27 dans Eurostat, la comparaison des données de 2019 et des années postérieures n’est pas pertinente.
Ainsi, si le vieux contient importe du miel de plus de 50 origines différentes, 4 pays – la Chine, l’Ukraine, le Mexique et l’Argentine – représentent à eux-seuls, en 2021, plus de 76% du tonnage total importé des pays tiers.
La figure 2 illustre l’origine des importations de miel des pays tiers pour les 28 états membres sur les années 2014, 2018 et 2019 et pour les 27 états membres (sans le Royaume-Uni) pour les années 2020 et 2021. Comme expliqué à propos de la Figure 1, du fait du changement de périmètre géographique de l’UE des 27 dans Eurostat, la comparaison des données de 2019 et des années postérieures n’est pas pertinente.
Figure 2 : Origine des importations des pays tiers de l’UE en 2014, 2018, 2019 pour l’UE des 28 puis 2020 et 2021 pour l’UE des 27 Source : Eurostat
En tête des importations, le trio Allemagne- Pologne-Belgique
Parmi les principaux pays de l’UE importateurs de miels des pays tiers en 2021 (les 27, hors Royaume-Uni), on retrouve largement en tête l’Allemagne, principal pays importateur des pays tiers (30%), puis la Pologne et la Belgique, qui à eux deux importent le tiers des tonnages importés des pays tiers. Ces 3 nations réalisent ensemble presque 63% des tonnages de miels importés de pays tiers.
Sur cette dernière année, la Pologne a acheté 32 184 tonnes de miel des pays tiers, soit une légère augmentation par rapport à 2020. Son poids relatif approche les 19%. Quant à la Belgique, elle a importé en 2021 quelque 25 650 tonnes, soit près de 15% du total. Ses achats sont en hausse sensible par rapport à 2020 (+ 6%).
Parmi les principaux pays de l’UE importateurs de miels des pays tiers en 2021 (les 27, hors Royaume-Uni), on retrouve largement en tête l’Allemagne, principal pays importateur des pays tiers (30%), puis la Pologne et la Belgique, qui à eux deux importent le tiers des tonnages importés des pays tiers. Ces 3 nations réalisent ensemble presque 63% des tonnages de miels importés de pays tiers.
Sur cette dernière année, la Pologne a acheté 32 184 tonnes de miel des pays tiers, soit une légère augmentation par rapport à 2020. Son poids relatif approche les 19%. Quant à la Belgique, elle a importé en 2021 quelque 25 650 tonnes, soit près de 15% du total. Ses achats sont en hausse sensible par rapport à 2020 (+ 6%).
L’Espagne reste un importateur notable de miel des pays tiers avec près de 14 500 tonnes soit 8,4% du total. Ce tonnage est cependant en baisse (- 6%) par rapport à 2020, année au cours de laquelle le total des achats avait été de 15 449 tonnes.
Le Portugal, nouvel entrant sur ce marché, derrière l’Espagne, voit chaque année son tonnage importé des pays tiers augmenter de façon sensible (+ 40% en 2019, +1 8% en 2020). En 2021, l’augmentation des achats de ce pays auprès de pays tiers est de 12%, par rapport à 2020, pour se situer à 7 080 tonnes. Il reste cependant un acteur mineur à l’échelle du marché européen, ne pesant que 4,1% du total des importations des pays tiers. Enfin, en 2021, la France a importé en direct des pays tiers 7 080 tonnes de miel soit une nouvelle baisse conséquente par rapport à 2020 (- 24%) après celle déjà enregistrée en 2020 par rapport à l’année 2019 (- 11%).
L’Espagne reste un importateur notable de miel des pays tiers avec près de 14 500 tonnes soit 8,4% du total. Ce tonnage est cependant en baisse (- 6%) par rapport à 2020, année au cours de laquelle le total des achats avait été de 15 449 tonnes.
Le Portugal, nouvel entrant sur ce marché, derrière l’Espagne, voit chaque année son tonnage importé des pays tiers augmenter de façon sensible (+ 40% en 2019, +1 8% en 2020). En 2021, l’augmentation des achats de ce pays auprès de pays tiers est de 12%, par rapport à 2020, pour se situer à 7 080 tonnes. Il reste cependant un acteur mineur à l’échelle du marché européen, ne pesant que 4,1% du total des importations des pays tiers. Enfin, en 2021, la France a importé en direct des pays tiers 7 080 tonnes de miel soit une nouvelle baisse conséquente par rapport à 2020 (- 24%) après celle déjà enregistrée en 2020 par rapport à l’année 2019 (- 11%).
Lexique
[1] différence entre la consommation et la récolte
[1] différence entre la consommation et la récolte null
Auteurs :
Jacques Combes (consultant indépendant), Cécile Ferrus (ITSAP-Institut de l’abeille)
Contact :
cecile.ferrus(a)itsap.asso.fr
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