Marché français du miel en 2020 : quelles ressources, quels débouchés et quel niveau de consommation ?
Publié le 03/03/2022
Qualité des produits
Les résultats de l’enquête de ITSAP-Institut de l’abeille
Identifier les différents usages du miel en France, analyser la répartition du miel disponible entre la grande distribution, la vente directe et les exportations ? Faire le point sur les évolutions majeures ces dernières années sur l’origine du miel, les débouchés et le niveau de la consommation française. Voici les quelques éléments de réponse que nous avons tentés de vous apporter.
Les « emplois » recouvrent l’ensemble des usages ou débouchés du miel disponible sur le marché domestique. Les ventes au détail en pots représentent en 2020 le principal débouché, dans deux principaux circuits dédiés à la consommation directe des ménages que sont les formats de la grande et moyenne distribution et les ventes directes par les apiculteurs.
Les « emplois » recouvrent l’ensemble des usages ou débouchés du miel disponible sur le marché domestique. Les ventes au détail en pots représentent en 2020 le principal débouché, dans deux principaux circuits dédiés à la consommation directe des ménages que sont les formats de la grande et moyenne distribution et les ventes directes par les apiculteurs.
Les autres « emplois » sont les exportations vers les pays de l’UE et les pays tiers, la consommation de miels en restauration, l’utilisation de miels dans l’industrie agro-alimentaire et cosmétique et l’éventuelle augmentation de stocks chez les apiculteurs ou les conditionneurs.
Les autres « emplois » sont les exportations vers les pays de l’UE et les pays tiers, la consommation de miels en restauration, l’utilisation de miels dans l’industrie agro-alimentaire et cosmétique et l’éventuelle augmentation de stocks chez les apiculteurs ou les conditionneurs.
D’où viennent nos chiffres ?
À l’exception des chiffres des ventes réalisées dans les différents canaux de la grande distribution et des données relatives aux exportations, on ne dispose pas d’outils de suivi annuel des ventes de miel dans les autres circuits. Nous avons donc construit notre analyse sur les données du panel NIELSEN fournies par FranceAgriMer pour ce qui concerne les hypermarchés et les supermarchés ou à partir d’études ponctuelles sur le tonnage du produit miel (par exemple, l’étude GIRA sur la restauration).
À l’exception des chiffres des ventes réalisées dans les différents canaux de la grande distribution et des données relatives aux exportations, on ne dispose pas d’outils de suivi annuel des ventes de miel dans les autres circuits. Nous avons donc construit notre analyse sur les données du panel NIELSEN fournies par FranceAgriMer pour ce qui concerne les hypermarchés et les supermarchés ou à partir d’études ponctuelles sur le tonnage du produit miel (par exemple, l’étude GIRA sur la restauration).
Il reste que les tonnages et surtout l’origine des miels vendus en ventes directes par les apiculteurs constituent une donnée difficile à estimer, souvent basée sur du déclaratif. Cette estimation se fonde sur les informations collectées auprès des acteurs par l’enquête de l’observatoire de la production de FranceAgriMer.
Il reste que les tonnages et surtout l’origine des miels vendus en ventes directes par les apiculteurs constituent une donnée difficile à estimer, souvent basée sur du déclaratif. Cette estimation se fonde sur les informations collectées auprès des acteurs par l’enquête de l’observatoire de la production de FranceAgriMer.
Une baisse des ventes en grande distribution avant 2020
Sur la période 2017-2019, les données Nielsen affichaient une baisse des ventes de miels pour ce canal de distribution. Le recul était significatif en hypermarchés (-10%) et légèrement plus limité en supermarchés (-8%).
Sur la période 2017-2019, les données Nielsen affichaient une baisse des ventes de miels pour ce canal de distribution. Le recul était significatif en hypermarchés (-10%) et légèrement plus limité en supermarchés (-8%).
On ne dispose pas des données concernant les autres formats de magasins : drives, Enseignes à Dominante Marques Propres (EDMP, anciennement dénommé Hard discount) ou magasins de proximité. La tendance aurait été à la hausse sur la période 2017-2019 mais pour des miels à des niveaux de prix excluant a priori les miels français.
On ne dispose pas des données concernant les autres formats de magasins : drives, Enseignes à Dominante Marques Propres (EDMP, anciennement dénommé Hard discount) ou magasins de proximité. La tendance aurait été à la hausse sur la période 2017-2019 mais pour des miels à des niveaux de prix excluant a priori les miels français.
L’impact positif du Covid* sur la consommation de miel des ménages français
En 2020, les Français se sont reportés sur des achats en GMS (Grandes et moyennes surfaces), les autres circuits étant plus ou moins inaccessibles, notamment la restauration et les marchés de plein vent. Le miel en tant que produit sucré tartinable et ingrédient potentiel de nombreuses recettes a largement bénéficié de son image et de sa valeur d’usage. Les différentes composantes et perceptions du miel ont joué en sa faveur : produit santé, doté d’une date de durabilité (DDM) longue, accessible au rayon « épicerie sucrée », rayon de la « consommation refuge » en temps de crise.
Il en a résulté une explosion des achats pendant le premier confinement : de mars à mai 2020, le montant des ventes de miel en valeur était en progression de +49% selon les chiffres du panel IRI. À rappeler, certains produits du rayon « pâtisserie sucrée » ont subi des ruptures de stocks pendant cette période.
En 2020, les Français se sont reportés sur des achats en GMS (Grandes et moyennes surfaces), les autres circuits étant plus ou moins inaccessibles, notamment la restauration et les marchés de plein vent. Le miel en tant que produit sucré tartinable et ingrédient potentiel de nombreuses recettes a largement bénéficié de son image et de sa valeur d’usage. Les différentes composantes et perceptions du miel ont joué en sa faveur : produit santé, doté d’une date de durabilité (DDM) longue, accessible au rayon « épicerie sucrée », rayon de la « consommation refuge » en temps de crise.
Il en a résulté une explosion des achats pendant le premier confinement : de mars à mai 2020, le montant des ventes de miel en valeur était en progression de +49% selon les chiffres du panel IRI. À rappeler, certains produits du rayon « pâtisserie sucrée » ont subi des ruptures de stocks pendant cette période.
On a constaté une hausse générale des ventes pour les formats hypermarchés et supermarchés. Elle est estimée par Nielsen à +10% en valeur et +11% en volume sur l’année 2020. La baisse amorcée des ventes de miel en GMS a donc été stoppée par la crise du COVID 19.
•Le rapport de FranceAgriMer : L’impact de la crise de la COVID 19 sur la consommation alimentaire en France : parenthèse, accélérateur ou élément de rupture de tendances.
La figure 1 ci-dessous présente un bilan des emplois et des ressources pour le miel, depuis 2016, en mettant en parallèle différentes variables du marché français du miel, notamment la récolte française et la partie commercialisée de celle-ci, le tonnage de miels importés, les exportations de miels et la consommation française.
On a constaté une hausse générale des ventes pour les formats hypermarchés et supermarchés. Elle est estimée par Nielsen à +10% en valeur et +11% en volume sur l’année 2020. La baisse amorcée des ventes de miel en GMS a donc été stoppée par la crise du COVID 19.
•Le rapport de FranceAgriMer : L’impact de la crise de la COVID 19 sur la consommation alimentaire en France : parenthèse, accélérateur ou élément de rupture de tendances.
La figure 1 ci-dessous présente un bilan des emplois et des ressources pour le miel, depuis 2016, en mettant en parallèle différentes variables du marché français du miel, notamment la récolte française et la partie commercialisée de celle-ci, le tonnage de miels importés, les exportations de miels et la consommation française.
Figure 1 : Bilan des emplois et ressources pour le miel, 2016-2020.
Pour conclure la consommation de miel en France pour l’année 2020 a ainsi été estimée, grâce à la méthode des bilans, à 51 824 tonnes, soit une hausse de +13% par rapport à 2019. Celle-ci était déjà en hausse de +5% en 2019 par rapport à 2018.
Auteurs :
Jacques Combes - consultant indépendant, Cécile Ferrus - ITSAP-Institut de l’abeille
Contact :
cecile.ferrus(a)itsap.asso.fr
Source photo :
SYMPAS (Syndicat des miels de Provence et des Alpes du Sud)
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