Marché français du miel en 2020 : les ressources en miel et leur évolution
Publié le 01/03/2022
Qualité des produits
Une autre manière de vous parler du « disponible apparent » de miel dans l’hexagone
Faire le point sur la récolte totale de miel en France pour l’année 2020. Connaître le tonnage commercialisé cette année-là et les différents circuits de commercialisation utilisés par les apiculteurs. Et enfin, comprendre comment ces données ont évolué entre 2016 et 2020 ? Bref, on fait un petit point sur nos ressources en miel, avec un coup d’œil dans le rétroviseur, cinq années en arrière.
Les ressources, c’est quoi déjà ? Dans notre filière, cela désigne le miel disponible sur le marché, c’est-à-dire la somme du tonnage récolté en France et commercialisé, du déstockage éventuel par les opérateurs et enfin des importations.
Les ressources, c’est quoi déjà ? Dans notre filière, cela désigne le miel disponible sur le marché, c’est-à-dire la somme du tonnage récolté en France et commercialisé, du déstockage éventuel par les opérateurs et enfin des importations.
Concernant la récolte française, alors que sur la période 2016-2019, le poids relatif des tonnages non commercialisés (dons et autoconsommation) était plutôt stable, de l’ordre de 21% à 23%, cet indicateur aurait baissé significativement en 2020 pour se situer à seulement 13%. Selon l’Observatoire de la production de miel et de gelée royale de FranceAgriMer, le tonnage de miel produit en métropole en 2020 s’établit à 31 791 tonnes.
Concernant la récolte française, alors que sur la période 2016-2019, le poids relatif des tonnages non commercialisés (dons et autoconsommation) était plutôt stable, de l’ordre de 21% à 23%, cet indicateur aurait baissé significativement en 2020 pour se situer à seulement 13%. Selon l’Observatoire de la production de miel et de gelée royale de FranceAgriMer, le tonnage de miel produit en métropole en 2020 s’établit à 31 791 tonnes.
2020, une très belle année pour le miel français
Après la bonne récolte de 2018 (27 736 tonnes), 2019 accusait une sérieuse baisse avec seulement 21 367 tonnes (soit un recul de – 22% par rapport à l’année précédente). En 2020, la production française de miel était en très forte hausse, frôlant les 32 000 tonnes, soit près de +50% par rapport à 2019.
Après la bonne récolte de 2018 (27 736 tonnes), 2019 accusait une sérieuse baisse avec seulement 21 367 tonnes (soit un recul de – 22% par rapport à l’année précédente). En 2020, la production française de miel était en très forte hausse, frôlant les 32 000 tonnes, soit près de +50% par rapport à 2019.
Une petite partie de la récolte n’a pas été commercialisée, essentiellement par les apiculteurs disposant de moins de 50 ruches. Elle a fait l’objet d’autoconsommation et de dons entre particuliers mais, d’après l’enquête de FranceAgriMer, en 2020 cette proportion aurait été faible (moins de 15%) même si le tonnage est resté équivalent à celui des années précédentes.
Une petite partie de la récolte n’a pas été commercialisée, essentiellement par les apiculteurs disposant de moins de 50 ruches. Elle a fait l’objet d’autoconsommation et de dons entre particuliers mais, d’après l’enquête de FranceAgriMer, en 2020 cette proportion aurait été faible (moins de 15%) même si le tonnage est resté équivalent à celui des années précédentes.
Tableau 1 : Les chiffres clés de la production. 2018-2020
Sources : Observatoire de la production de miel et de gelée royale, FranceAgriMer, Juin 2021 ; Autres données : ITSAP, 2021nd (non déterminé)
Toujours selon cet observatoire, du fait d’un niveau exceptionnel de la récolte de 2020, les stocks de miel étaient très importants chez les apiculteurs fin 2020 : 14 100 tonnes contre 8 700 tonnes à la fin 2019, soit une hausse de + 5 400 tonnes. On ne connaît pas la variation de stocks équivalente chez les conditionneurs.
Toujours selon cet observatoire, du fait d’un niveau exceptionnel de la récolte de 2020, les stocks de miel étaient très importants chez les apiculteurs fin 2020 : 14 100 tonnes contre 8 700 tonnes à la fin 2019, soit une hausse de + 5 400 tonnes. On ne connaît pas la variation de stocks équivalente chez les conditionneurs.
Ce tonnage de miels stocké vient donc se déduire de la production de miel mise sur le marché en 2020, portant ce volume total à 26 391 tonnes (voir tableau 1). Dans ce contexte, le tonnage de miels français commercialisé en 2020 aurait été en hausse de 40% par rapport à 2019.
Ce tonnage de miels stocké vient donc se déduire de la production de miel mise sur le marché en 2020, portant ce volume total à 26 391 tonnes (voir tableau 1). Dans ce contexte, le tonnage de miels français commercialisé en 2020 aurait été en hausse de 40% par rapport à 2019.
Figure 1 : Production et tonnage commercialisé en France. 2016-2020
Source : Observatoire de la production de miel et de gelée royale, FranceAgriMer (données retraitées), rapports annuels de 2017 à 2021
La variation de stocks présentée dans la figure ci-dessus est calculée d’après les données fournies par l’enquête de l’observatoire de la production de FranceAgriMer (voir figure 2).
Figure 2 : Estimation des stocks de miel chez les apiculteurs. 2018-2020
Source : Observatoire de la production de miel et de gelée royale, FranceAgriMer, Juin 2021
Si l’on regarde à présent les circuits de commercialisation des miels auxquels ont eu recours les apiculteurs en 2020, en fonction des tailles de ruchers, l’observatoire de la production de FranceAgriMer fournit des données précieuses. On constate une grande diversité des situations (voir la figure 3 ci-dessous). L’autre enseignement majeur des ces chiffres ? On comprend la corrélation négative qui existe entre la taille des ruchers ou exploitations et le poids relatif de la vente directe.
Si l’on regarde à présent les circuits de commercialisation des miels auxquels ont eu recours les apiculteurs en 2020, en fonction des tailles de ruchers, l’observatoire de la production de FranceAgriMer fournit des données précieuses. On constate une grande diversité des situations (voir la figure 3 ci-dessous). L’autre enseignement majeur des ces chiffres ? On comprend la corrélation négative qui existe entre la taille des ruchers ou exploitations et le poids relatif de la vente directe.
La vente directe domine nettement dans les ruchers/exploitations de moins de 150 ruches puisqu’elle représente le principal débouché (57% à 62% des volumes). En revanche, chez les apiculteurs professionnels, ce sont les circuits longs qui dominent avec des ventes aux conditionneurs, dans la grande distribution et auprès de magasins spécialisés.
La vente directe domine nettement dans les ruchers/exploitations de moins de 150 ruches puisqu’elle représente le principal débouché (57% à 62% des volumes). En revanche, chez les apiculteurs professionnels, ce sont les circuits longs qui dominent avec des ventes aux conditionneurs, dans la grande distribution et auprès de magasins spécialisés.
Figure 3 : Circuits de commercialisation des miels en fonction des tailles de ruchers – 2020.
Source : Sur la base des données fournies par l’observatoire de la production de FranceAgriMer, rapport de 2021.
Comment nos ressources ont-elles évolué entre 2016 et 2020 ?
On a retenu l’hypothèse que le tonnage commercialisé de miels français cumulait la récolte 2020 diminuée de l’augmentation de stocks entre la fin 2019 et la fin de l’année 2020, soit + 5 400 tonnes de miel. En 2020, le poids relatif du miel « origine France » était estimé à 43% du tonnage commercialisé.
On a retenu l’hypothèse que le tonnage commercialisé de miels français cumulait la récolte 2020 diminuée de l’augmentation de stocks entre la fin 2019 et la fin de l’année 2020, soit + 5 400 tonnes de miel. En 2020, le poids relatif du miel « origine France » était estimé à 43% du tonnage commercialisé.
Du fait du niveau record de la récolte de 2020 et d’un volume toujours en hausse des importations (+6%), le disponible « apparent » était en très forte hausse en 2020 se hissant à plus de 61 000 tonnes. Cela représentait une augmentation de de 18% par rapport à 2019, de + 10 000 tonnes. Le bilan en volume du commerce extérieur éclaire aussi cette tendance : les importations en volume étaient en hausse par rapport à 2019 (+ 2 000 tonnes) ; les exportations quant à elles sont passées sous le seuil des 4 000 tonnes, perdant près de 500 tonnes.
Du fait du niveau record de la récolte de 2020 et d’un volume toujours en hausse des importations (+6%), le disponible « apparent » était en très forte hausse en 2020 se hissant à plus de 61 000 tonnes. Cela représentait une augmentation de de 18% par rapport à 2019, de + 10 000 tonnes. Le bilan en volume du commerce extérieur éclaire aussi cette tendance : les importations en volume étaient en hausse par rapport à 2019 (+ 2 000 tonnes) ; les exportations quant à elles sont passées sous le seuil des 4 000 tonnes, perdant près de 500 tonnes.
Figure 4 : Évolution du tonnage de miel commercialisé. 2016-2020
Après une période quasi stable (2017-2019) durant laquelle le tonnage disponible sur le marché français était de l’ordre de 51 000 à 53 000 tonnes, l’année 2020 a vu le volume de miel disponible bondir de près de 20% et passer le seuil de 60 000 tonnes. Une année faste, indiscutablement, pour le miel français.
Pour en savoir plus
Auteurs :
Jacques Combes - consultant indépendant, Cécile Ferrus - ITSAP-Institut de l’abeille
Contact :
cecile.ferrus(a)itsap.asso.fr
s'inscrire à la newsletter
Vous y retrouverez les actualités de nos dernières recherches, événements, publications, infos clés à savoir en tant qu'apiculteur.