Marché du miel en France : une baisse des exportations confirmée en 2020
Publié le 14/10/2021
Qualité des produits
Le point sur les exportations et la balance commerciale
L’année 2020 confirme la baisse des exportations françaises amorcée depuis quelques années. Elles viennent de passer sous le seuil des 4 000 tonnes. La quasi-totalité des volumes est vendue en Europe et de plus faibles volumes sont exportés vers des pays tiers, principalement les USA, le Moyen-Orient et l’Asie.
Les évolutions récentes confirment le décrochage français en dépit de la qualité de nos miels exportés
En 2020, les exportations françaises de miel baissent par rapport à 2019 avec une baisse supérieure à
– 10% en tonnage et – 6% en valeur. Alors qu’entre 2015 et 2017 la France exportait environ 5 000 tonnes de miel par an, les exportations ont chuté une première fois en 2018 et 2019 pour se situer aux alentours de 4 400 tonnes, puis de nouveau en 2020, passant en dessous de 4 000 tonnes.
La quasi-totalité des volumes (75%) est vendue en Europe au sens large avec cependant une petite part des exportations vers les pays tiers (USA, Moyen-Orient, Asie), pour des volumes limités.
En 2020, les exportations françaises de miel baissent par rapport à 2019 avec une baisse supérieure à
– 10% en tonnage et – 6% en valeur. Alors qu’entre 2015 et 2017 la France exportait environ 5 000 tonnes de miel par an, les exportations ont chuté une première fois en 2018 et 2019 pour se situer aux alentours de 4 400 tonnes, puis de nouveau en 2020, passant en dessous de 4 000 tonnes.
La quasi-totalité des volumes (75%) est vendue en Europe au sens large avec cependant une petite part des exportations vers les pays tiers (USA, Moyen-Orient, Asie), pour des volumes limités.
Quatre pays d’Europe, la Suède, l’Italie, l’Espagne et la Belgique, représentent 57% des exportations en volume. En incluant tous les pays de l’UE des 27, on atteint pratiquement 75% des volumes exportés. La position de la Suède comme premier client de la France s’explique par la stratégie du leader français qui y a établi une filiale.
Des prix moyens se situant entre 9 € et 10 €/kg sur certains pays (pays tiers mais aussi certains pays européens comme Japon, USA, Suisse) témoignent d’un positionnement sur des marchés de niche à haute valeur ajoutée pour des miels spécifiques (miels mono floraux, miels bio, conditionnements sophistiqués, etc.)
Quatre pays d’Europe, la Suède, l’Italie, l’Espagne et la Belgique, représentent 57% des exportations en volume. En incluant tous les pays de l’UE des 27, on atteint pratiquement 75% des volumes exportés. La position de la Suède comme premier client de la France s’explique par la stratégie du leader français qui y a établi une filiale.
Des prix moyens se situant entre 9 € et 10 €/kg sur certains pays (pays tiers mais aussi certains pays européens comme Japon, USA, Suisse) témoignent d’un positionnement sur des marchés de niche à haute valeur ajoutée pour des miels spécifiques (miels mono floraux, miels bio, conditionnements sophistiqués, etc.)
Figure 1 : Structure des exportations françaises de miel en volume en 2019 et 2020
Source : Douanes Françaises
Tableau 1 : Chiffres clés des exportations françaises de miel en 2019 et 2020
Source : Douanes Françaises
Tableau 2 : Chiffres clés de la balance commerciale française en 2015, 2019 et 2020
Source : Douanes Françaises
DÉFICIT RECORD POUR LA BALANCE COMMERCIALE FRANÇAISE EN 2020
Pour l’année 2020, la balance commerciale* française du miel (*différence entre les importations et les exportations de ce produit en volume ou en valeur) est déficitaire à hauteur de 30 833 tonnes en volume et presque 88 millions € en valeur.
En termes d’évolution, sur les années 2019-2020, le déficit de la balance commerciale en volume se dégrade de façon significative, de près de 9%, sous l’effet conjoint d’une hausse des importations (+6,3%) et d’un recul conséquent des exportations (-10%). La dégradation de la balance commerciale est sensible avec un déficit qui se creuse autour de 2 500 tonnes, une évolution équivalente à celle constatée entre 2017 et 2018.
En termes d’évolution, sur les années 2019-2020, le déficit de la balance commerciale en volume se dégrade de façon significative, de près de 9%, sous l’effet conjoint d’une hausse des importations (+6,3%) et d’un recul conséquent des exportations (-10%). La dégradation de la balance commerciale est sensible avec un déficit qui se creuse autour de 2 500 tonnes, une évolution équivalente à celle constatée entre 2017 et 2018.
En valeur, le déficit augmente de 11%. C’est le résultat d’une hausse significative de la valeur globale des importations (+7%), liée à une augmentation du volume, le prix moyen à l’importation restant stable. La baisse des exportations en valeur est jugulée autour de -6%, en lien avec une forte baisse en volume (-10%), tempérée par une légère hausse du prix moyen des miels exportés à 6,30 €/kg, soit +4%.
En valeur, le déficit augmente de 11%. C’est le résultat d’une hausse significative de la valeur globale des importations (+7%), liée à une augmentation du volume, le prix moyen à l’importation restant stable. La baisse des exportations en valeur est jugulée autour de -6%, en lien avec une forte baisse en volume (-10%), tempérée par une légère hausse du prix moyen des miels exportés à 6,30 €/kg, soit +4%.
Auteurs :
Jacques Combes (consultant indépendant), Cécile Ferrus (ITSAP-Institut de l’abeille)
Contact :
cecile.ferrus(a)itsap.asso.fr
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