Marché du miel en France : point sur les importations pour 2019
Publié le 17/06/2020
Qualité des produits
La France importe environ 35 000 tonnes de miels chaque année. Ses principaux pays fournisseurs sont : l’Ukraine et l’Espagne puis viennent l’Allemagne, l’Argentine et enfin la Chine.
Les évolutions marquantes sont notamment que les tonnages importés d’Ukraine en France ont doublé entre 2015 et 2019 (prix particulièrement compétitifs), et ceux de Chine ont très fortement diminué.
Méthodologie
L’ITSAP-Institut de l’abeille a fait appel à l’expertise de Jacques Combes (consultant indépendant spécialiste des marchés du miel) pour réaliser une analyse du marché du miel en 2019.
Les analyses sont basées sur les chiffres extraits de deux bases de données disponibles sur Internet en utilisant le code du produit «miel naturel» (NC8 0409 0000) :
•les douanes françaises qui fournissent de façon exhaustive le volume et la valeur des importations et des exportations de la France vers les autres pays de l’UE et les pays tiers (https://lekiosque.finances.gouv.fr/)
•Eurostat en utilisant la rubrique Commerce UE depuis 1988 par NC8 puis en réalisant les extractions souhaitées (https://ec.europa.eu/eurostat/fr/data/database).
En fonction des variables, les séries temporelles couvrent soit pratiquement une décennie (2010-2019) soit une période plus récente (2015-2019). Les chiffres sont exploités par année civile, ils sont disponibles soit en volume soit en valeur.
L’ITSAP-Institut de l’abeille a fait appel à l’expertise de Jacques Combes (consultant indépendant spécialiste des marchés du miel) pour réaliser une analyse du marché du miel en 2019.
Les analyses sont basées sur les chiffres extraits de deux bases de données disponibles sur Internet en utilisant le code du produit «miel naturel» (NC8 0409 0000) :
•les douanes françaises qui fournissent de façon exhaustive le volume et la valeur des importations et des exportations de la France vers les autres pays de l’UE et les pays tiers (https://lekiosque.finances.gouv.fr/)
•Eurostat en utilisant la rubrique Commerce UE depuis 1988 par NC8 puis en réalisant les extractions souhaitées (https://ec.europa.eu/eurostat/fr/data/database).
En fonction des variables, les séries temporelles couvrent soit pratiquement une décennie (2010-2019) soit une période plus récente (2015-2019). Les chiffres sont exploités par année civile, ils sont disponibles soit en volume soit en valeur.
En ce qui concerne l’origine effective des miels (c’est-à-dire leurs pays de récolte) :
•L’hypothèse retenue est que les miels importés des pays tiers ont été récoltés dans le pays fournisseur de l’UE ou de la France. Par exemple, les miels importés de Chine, d’Argentine ou d’Ukraine sont issus de la récolte effectuée dans ces pays
•En ce qui concerne le négoce intra-européen (importations et exportations entre les différents pays de l’Union), le miel faisant l’objet de ces échanges peut avoir trois origines différentes. Si on prend l’exemple d’un tonnage importé sur une année civile par la France en provenance d’un autre pays de l’Union, il peut comporter trois origines différentes dont le détail n’est bien sûr pas connu :
•Miel effectivement récolté au sein du pays exportateur vers la France ;
•Miel importé d’un ou plusieurs pays tiers puis réexporté vers la France ;
•Miel récolté dans un pays de l’UE, importé par le pays qui le réexporte ensuite vers la France.
L’analyse qui suit met en évidence une très forte dynamique des échanges intra européens sur le produit « miel ». Il convient donc de rester relativement prudent sur les origines des miels approvisionnant chacun des marchés nationaux dont celui de la France.
En ce qui concerne l’origine effective des miels (c’est-à-dire leurs pays de récolte) :
•L’hypothèse retenue est que les miels importés des pays tiers ont été récoltés dans le pays fournisseur de l’UE ou de la France. Par exemple, les miels importés de Chine, d’Argentine ou d’Ukraine sont issus de la récolte effectuée dans ces pays
•En ce qui concerne le négoce intra-européen (importations et exportations entre les différents pays de l’Union), le miel faisant l’objet de ces échanges peut avoir trois origines différentes. Si on prend l’exemple d’un tonnage importé sur une année civile par la France en provenance d’un autre pays de l’Union, il peut comporter trois origines différentes dont le détail n’est bien sûr pas connu :
•Miel effectivement récolté au sein du pays exportateur vers la France ;
•Miel importé d’un ou plusieurs pays tiers puis réexporté vers la France ;
•Miel récolté dans un pays de l’UE, importé par le pays qui le réexporte ensuite vers la France.
L’analyse qui suit met en évidence une très forte dynamique des échanges intra européens sur le produit « miel ». Il convient donc de rester relativement prudent sur les origines des miels approvisionnant chacun des marchés nationaux dont celui de la France.
Figure 1 : Evolution des tonnages de miel importés par la France de 2010 à 2019.
Source : Douanes françaises
ÉVOLUTION DES IMPORTATIONS DE MIEL EN FRANCE
Après les deux années record de 2016 et 2017 qui ont vu les importations françaises de miel dépasser les 35 500 tonnes, celles-ci se sont plus ou moins stabilisées ces deux dernières années à un niveau de l’ordre de 32 500 tonnes. Voir figure 1
Tableau 1 : Chiffres clés des importations françaises de miel en 2018 et 2019.
Source : Douanes françaises
En 2019, les importations de miel augmentent légèrement en volume (+490 tonnes, soit +1,5%) pour se situer à 32 770 tonnes. Le prix moyen en € par kilo ayant baissé de 5% par rapport à 2018, la valeur des importations baisse au total de -4%.
Même si la France importe du miel de près d’une quarantaine de pays (au moins une tonne), 6 à 7 pays représentent 75% des tonnages importés. Voir figure 2
Deux pays représentent chacun près de 20% des tonnages importés :
•L’Ukraine devenue le 1er fournisseur de la France depuis 2017 ;
•L’Espagne qui exporte vers la France une partie de sa récolte mais aussi des miels de négoce, importés de l’Union européenne ou des pays tiers.
Même si la France importe du miel de près d’une quarantaine de pays (au moins une tonne), 6 à 7 pays représentent 75% des tonnages importés. Voir figure 2
Deux pays représentent chacun près de 20% des tonnages importés :
•L’Ukraine devenue le 1er fournisseur de la France depuis 2017 ;
•L’Espagne qui exporte vers la France une partie de sa récolte mais aussi des miels de négoce, importés de l’Union européenne ou des pays tiers.
Puis suivent quatre pays avec chacun un poids relatif de l’ordre de 7% à 9% :
•L’Allemagne avec un peu plus de 9% ;
•L’Argentine avec 8,5% ;
•La Hongrie avec 7,5% qui exporte notamment des miels d’acacia ;
•Enfin, la Chine, avec un poids relatif limité de 6,7%, en net recul ces dernières années.
Puis suivent quatre pays avec chacun un poids relatif de l’ordre de 7% à 9% :
•L’Allemagne avec un peu plus de 9% ;
•L’Argentine avec 8,5% ;
•La Hongrie avec 7,5% qui exporte notamment des miels d’acacia ;
•Enfin, la Chine, avec un poids relatif limité de 6,7%, en net recul ces dernières années.
Figure 2 : Structure des importations françaises de miel en volume de 2015 à 2019.
Source : Douanes françaises
Le fait notable des années 2015-2019 est le doublement des tonnages importés d’Ukraine (+96% et + 3240 t). Le miel ukrainien particulièrement compétitif a progressivement éclipsé les miels de Chine dont le tonnage a reculé de plus de 5 000 tonnes. Le poids relatif de la Chine est ainsi passé de près de 22% des tonnages importés par la France en 2015 à moins de 7% en 2019.
Pour un indice de prix moyen de 100, les prix à l’importation varient de 50 à 200 soit dans un rapport de 1 à 4. Le cas de la Nouvelle-Zélande avec un prix moyen de près de 25 € par kilo est à considérer à part : il s’agit d’un marché de niche, celui des miels de Manuka dont le volume total est inférieur à 80 tonnes pour l’année 2019.
Les prix à l’importation varient de façon très importante en fonction des pays d’origine. Les miels importés des pays tiers sont particulièrement compétitifs : l’Argentine et la Chine affichent un prix 30% inférieur au prix moyen pondéré des importations, soit 2,30 à 2,35 € par kilo. L’Ukraine se positionne avec un prix nettement inférieur à ces deux origines : en 2019, le prix moyen des miels ukrainiens est de seulement 1,76 €/kg, soit -25% par rapport à l’origine chinoise ou argentine.
Pour un indice de prix moyen de 100, les prix à l’importation varient de 50 à 200 soit dans un rapport de 1 à 4. Le cas de la Nouvelle-Zélande avec un prix moyen de près de 25 € par kilo est à considérer à part : il s’agit d’un marché de niche, celui des miels de Manuka dont le volume total est inférieur à 80 tonnes pour l’année 2019.
Les prix à l’importation varient de façon très importante en fonction des pays d’origine. Les miels importés des pays tiers sont particulièrement compétitifs : l’Argentine et la Chine affichent un prix 30% inférieur au prix moyen pondéré des importations, soit 2,30 à 2,35 € par kilo. L’Ukraine se positionne avec un prix nettement inférieur à ces deux origines : en 2019, le prix moyen des miels ukrainiens est de seulement 1,76 €/kg, soit -25% par rapport à l’origine chinoise ou argentine.
En ce qui concerne les pays d’Europe exportant vers la France, les prix varient du simple au double : pour les pays de négoce que sont la Belgique et l’Espagne, les prix sont légèrement supérieurs à la moyenne (indice 113 à 117).
Les miels en provenance d’Allemagne ou de Hongrie sont 30% plus chers que la moyenne : miels mono floraux notamment d’acacia pour la Hongrie.
Enfin, les volumes importés d’Italie qui ne représentent que 2% du total se font à un prix élevé, le double de la moyenne : il s’agit de miels mono floraux et souvent certifiés agriculture biologique.
En ce qui concerne les pays d’Europe exportant vers la France, les prix varient du simple au double : pour les pays de négoce que sont la Belgique et l’Espagne, les prix sont légèrement supérieurs à la moyenne (indice 113 à 117).
Les miels en provenance d’Allemagne ou de Hongrie sont 30% plus chers que la moyenne : miels mono floraux notamment d’acacia pour la Hongrie.
Enfin, les volumes importés d’Italie qui ne représentent que 2% du total se font à un prix élevé, le double de la moyenne : il s’agit de miels mono floraux et souvent certifiés agriculture biologique.
Auteurs :
Jacques Combes (consultant indépendant), Cécile Ferrus (ITSAP-Institut de l’abeille)
Contact :
cecile.ferrus(a)itsap.asso.fr
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