L’Ukraine à nouveau 1er fournisseur du marché français
Publié le 26/06/2024
Qualité des produits
Bilan des importations françaises de miel en 2023
Après une année 2022 marquée par un niveau record d’importations, 2023 affiche une nette correction avec un tonnage importé de 31 260 tonnes, soit un recul de 12% (- 4 248 tonnes). À l’exception des volumes enregistrés en 2021 (29 292 tonnes importées), c’est le niveau le plus bas depuis dix ans. En 2023, l’Ukraine reprend sa place de 1er fournisseur du marché français car le tonnage de miel chinois importé s’effondre, atteignant seulement 2 495 tonnes.
L’ITSAP-Institut de l’abeille a fait appel à l’expertise de Jacques Combes, un consultant indépendant, pour réaliser cette étude du marché du miel pour l’année 2023. Les analyses réalisées sont basées sur les chiffres extraits de trois bases de données disponibles sur Internet, en utilisant le code du produit « miel naturel » (NC8 0409 0000) : celle des douanes françaises, qui fournit de façon exhaustive le volume et la valeur des importations et des exportations de la France vers les autres pays de l’Union européenne (UE) et les pays tiers (https://lekiosque.finances.gouv.fr/), Eurostat, en se référant à la rubrique Commerce UE depuis 1988 par NC8 puis en réalisant les extractions souhaitées (https://ec.europa.eu/eurostat/fr/data/database)
L’ITSAP-Institut de l’abeille a fait appel à l’expertise de Jacques Combes, un consultant indépendant, pour réaliser cette étude du marché du miel pour l’année 2023. Les analyses réalisées sont basées sur les chiffres extraits de trois bases de données disponibles sur Internet, en utilisant le code du produit « miel naturel » (NC8 0409 0000) : celle des douanes françaises, qui fournit de façon exhaustive le volume et la valeur des importations et des exportations de la France vers les autres pays de l’Union européenne (UE) et les pays tiers (https://lekiosque.finances.gouv.fr/), Eurostat, en se référant à la rubrique Commerce UE depuis 1988 par NC8 puis en réalisant les extractions souhaitées (https://ec.europa.eu/eurostat/fr/data/database) En ce qui concernent les données d’importations et d’exportations du Royaume-Uni, elles ne sont plus renseignées au sein d’Eurostat depuis le Brexit. Elles sont disponibles dans la base de données anglaise, Office for National Statistics (ONS).
En ce qui concernent les données d’importations et d’exportations du Royaume-Uni, elles ne sont plus renseignées au sein d’Eurostat depuis le Brexit. Elles sont disponibles dans la base de données anglaise, Office for National Statistics (ONS).
Quelle méthode adoptée pour cette étude ?
En fonction des variables, les séries temporelles peuvent couvrir plus d’une décennie (2010-2023) ou une période plus récente (2017-2023). Les chiffres sont exploités par année civile. Les données sont disponibles en volume et en valeur, permettant ainsi de calculer un prix hors TVA en euros par kilo.
Ce prix moyen des lots importés permet de constater d’une part des écarts très importants en fonction de l’origine des miels et d’autre part des niveaux de prix anormalement bas qui conduisent légitimement à douter de l’authenticité du miel concerné (miel adultéré, nectar de fleurs déshumidifié, miel de synthèse).
En fonction des variables, les séries temporelles peuvent couvrir plus d’une décennie (2010-2023) ou une période plus récente (2017-2023). Les chiffres sont exploités par année civile. Les données sont disponibles en volume et en valeur, permettant ainsi de calculer un prix hors TVA en euros par kilo.
Ce prix moyen des lots importés permet de constater d’une part des écarts très importants en fonction de l’origine des miels et d’autre part des niveaux de prix anormalement bas qui conduisent légitimement à douter de l’authenticité du miel concerné (miel adultéré, nectar de fleurs déshumidifié, miel de synthèse).
Dans la base de données d’Eurostat, seules celles de l’espace géographique de l’UE des 27 sont renseignées, le Royaume-Uni est traité comme un pays tiers.
Sans précision, le sigle UE désigne dans la suite du texte l’Union européenne dans sa configuration actuelle, c’est-à-dire avec 27 états-membres. Le sigle de l’UE des 28 sera utilisé pour des analyses couvrant l’avant-Brexit, c’est-à-dire avant 2020.
Dans la base de données d’Eurostat, seules celles de l’espace géographique de l’UE des 27 sont renseignées, le Royaume-Uni est traité comme un pays tiers.
Sans précision, le sigle UE désigne dans la suite du texte l’Union européenne dans sa configuration actuelle, c’est-à-dire avec 27 états-membres. Le sigle de l’UE des 28 sera utilisé pour des analyses couvrant l’avant-Brexit, c’est-à-dire avant 2020.
L’épineuse question de l’origine effective des miels
Disposer d’un diagnostic fiable sur l’origine des miels vendus en France et au sein de l’Union européenne constitue un préalable à la nécessaire mise en place d’un plan d’actions pour tenter d’assainir le marché du miel.
Si le cas des miels importés des pays tiers est à priori relativement simple, la situation est plus complexe en ce qui concerne le négoce intra-européen. Pour les miels provenant directement de pays tiers, l’hypothèse retenue est qu’ils ont été récoltés dans le pays fournisseur de l’Union européenne ou de la France. Par exemple, les miels importés de Chine, d’Argentine ou d’Ukraine sont issus de la récolte effectuée dans ces pays.
Disposer d’un diagnostic fiable sur l’origine des miels vendus en France et au sein de l’Union européenne constitue un préalable à la nécessaire mise en place d’un plan d’actions pour tenter d’assainir le marché du miel.
Si le cas des miels importés des pays tiers est à priori relativement simple, la situation est plus complexe en ce qui concerne le négoce intra-européen. Pour les miels provenant directement de pays tiers, l’hypothèse retenue est qu’ils ont été récoltés dans le pays fournisseur de l’Union européenne ou de la France. Par exemple, les miels importés de Chine, d’Argentine ou d’Ukraine sont issus de la récolte effectuée dans ces pays.
Quant au miel faisant l’objet d’un négoce intra-européen, il peut avoir trois origines différentes. Si on prend l’exemple d’un tonnage importé sur une année civile par la France en provenance d’un autre pays de l’Union, on peut faire 3 hypothèses :
•il s’agit de miel effectivement récolté au sein du pays exportateur vers la France ;
•on a affaire à du miel importé d’un ou plusieurs pays tiers puis réexporté vers la France ;
•le miel est récolté dans un pays de l’UE, importé par le pays qui le ré-exporte ensuite vers la France.
Ensuite il faut distinguer 2 situations, fonction du type de conditionnement, présentées dans le tableau ci-dessous :
Quant au miel faisant l’objet d’un négoce intra-européen, il peut avoir trois origines différentes. Si on prend l’exemple d’un tonnage importé sur une année civile par la France en provenance d’un autre pays de l’Union, on peut faire 3 hypothèses :
•il s’agit de miel effectivement récolté au sein du pays exportateur vers la France ;
•on a affaire à du miel importé d’un ou plusieurs pays tiers puis réexporté vers la France ;
•le miel est récolté dans un pays de l’UE, importé par le pays qui le ré-exporte ensuite vers la France.
Ensuite il faut distinguer 2 situations, fonction du type de conditionnement, présentées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 1 : Origine des miels importés au travers des données statistiques.
Cas n° 1 : deux configurations possibles
Configuration 1.1
Le container et/ou le fût rentre en France par un poste douanier français (mer, terre, air) : la douane française enregistre l’origine du miel importé, attestée par les documents réglementaires et l’origine du miel est retranscrite dans les statistiques douanières de la France qui font foi.
Configuration 1.2
Le container et/ou le fût rentre au sein du marché européen par un poste douanier d’un des 26 pays de l’UE avant d’être ré-exporté tel quel vers la France par le négociant européen. Eurostat enregistre cette transaction comme une importation pour le pays d’entrée puis après l’expédition vers la France comme une importation de la France en provenance de ce pays (négoce intra UE).
Configuration 1.1
Le container et/ou le fût rentre en France par un poste douanier français (mer, terre, air) : la douane française enregistre l’origine du miel importé, attestée par les documents réglementaires et l’origine du miel est retranscrite dans les statistiques douanières de la France qui font foi.
Configuration 1.2
Le container et/ou le fût rentre au sein du marché européen par un poste douanier d’un des 26 pays de l’UE avant d’être ré-exporté tel quel vers la France par le négociant européen. Eurostat enregistre cette transaction comme une importation pour le pays d’entrée puis après l’expédition vers la France comme une importation de la France en provenance de ce pays (négoce intra UE).
L'origine enregistrée au sein de la base de données Eurostat de ce miel importé en France est celle du pays européen exportateur vers la France. Par contre, la douane française enregistre comme origine celle figurant sur les documents réglementaires, à savoir le pays tiers expéditeur.
Ainsi, en 2023, par exemple, l’organisme indique que la France n’a importé que 23 tonnes de miel en direct de la Chine alors que pour les douanes françaises, ce tonnage s’élève à 2 495 tonnes. Cela signifie que la différence, soit 2 472 tonnes, est imputable aux échanges intra UE, autrement dit qu’elle provient d’un ou plusieurs des pays de l’UE ayant eux-mêmes importés ce miel chinois pour le réexporter vers la France.
L'origine enregistrée au sein de la base de données Eurostat de ce miel importé en France est celle du pays européen exportateur vers la France. Par contre, la douane française enregistre comme origine celle figurant sur les documents réglementaires, à savoir le pays tiers expéditeur.
Ainsi, en 2023, par exemple, l’organisme indique que la France n’a importé que 23 tonnes de miel en direct de la Chine alors que pour les douanes françaises, ce tonnage s’élève à 2 495 tonnes. Cela signifie que la différence, soit 2 472 tonnes, est imputable aux échanges intra UE, autrement dit qu’elle provient d’un ou plusieurs des pays de l’UE ayant eux-mêmes importés ce miel chinois pour le réexporter vers la France.
Cas n°2
Un conditionneur européen réalise des mélanges de miels produits dans l’UE et/ou dans les pays tiers, les conditionne en pots et en exporte une partie vers la France via des centrales d’achat d’enseignes françaises ou allemandes implantées en France. La seule origine identifiable dans les bases de données pour ce type de produit de mélange (blending) est celle du pays expéditeur. Dans ce cas, l’information sur les origines effectives des miels ne sont accessibles que par une lecture des mentions figurant sur le pot.
Si l’on prend l’exemple du principal conditionneur belge référencé dans les enseignes allemandes EDMP (Enseigne à Dominante Marques Propres - ex Hard Discount) présentes en France : sur les pots visibles en rayon figurent jusqu’à 6 pays d’origine des miels, d’Asie, d’Amérique du sud et centrale et enfin de l’UE. Mais dans la statistique douanière française, le pays d’origine de ce miel est la Belgique. Pour autant, il ne contient pas un gramme de miel produit dans ce pays. C’est parce que ce miel a été importé en France depuis la Belgique.
Un conditionneur européen réalise des mélanges de miels produits dans l’UE et/ou dans les pays tiers, les conditionne en pots et en exporte une partie vers la France via des centrales d’achat d’enseignes françaises ou allemandes implantées en France. La seule origine identifiable dans les bases de données pour ce type de produit de mélange (blending) est celle du pays expéditeur. Dans ce cas, l’information sur les origines effectives des miels ne sont accessibles que par une lecture des mentions figurant sur le pot.
Si l’on prend l’exemple du principal conditionneur belge référencé dans les enseignes allemandes EDMP (Enseigne à Dominante Marques Propres - ex Hard Discount) présentes en France : sur les pots visibles en rayon figurent jusqu’à 6 pays d’origine des miels, d’Asie, d’Amérique du sud et centrale et enfin de l’UE. Mais dans la statistique douanière française, le pays d’origine de ce miel est la Belgique. Pour autant, il ne contient pas un gramme de miel produit dans ce pays. C’est parce que ce miel a été importé en France depuis la Belgique.
Par ailleurs, la ventilation au sein des importations françaises des 3 types de conditionnement (pots, seaux ou fûts) n’est pas connue. Seul le prix moyen calculé en divisant la valeur par le tonnage d’une année civile peut donner une idée de l’importance relative des miels importés en pots.
Face à cette complexité et à l’importance des échanges intra européens sur le produit « miel », il convient donc de rester prudent sur les origines des miels approvisionnant chacun des marchés nationaux dont celui de la France.
Par ailleurs, la ventilation au sein des importations françaises des 3 types de conditionnement (pots, seaux ou fûts) n’est pas connue. Seul le prix moyen calculé en divisant la valeur par le tonnage d’une année civile peut donner une idée de l’importance relative des miels importés en pots.
Face à cette complexité et à l’importance des échanges intra européens sur le produit « miel », il convient donc de rester prudent sur les origines des miels approvisionnant chacun des marchés nationaux dont celui de la France.

Figure 1 : Évolution des tonnages de miel importés par la France de 2010 à 2023 Source : Douanes françaises
2023, des importations françaises en recul
Après le net rebond de 2022, l’’année 2023 affiche une correction franche avec une chute de 12% du tonnage importé, qui se situe autour de 31 260 tonnes. Le prix moyen au kilo étant aussi en baisse (-9%), la valeur totale des importations recule de 20%. Il faut souligner le bas niveau du prix moyen du miel importé qui n’est que de 3,43 €/kg.
Les données des douanes françaises fournissent l'origine des miels qu’ils soient importés directement en France ou via un autre pays de l’UE. Alors que pour la période 2017-2021, le poids moyen des importations de miel des pays tiers se limitait à 26%, cet indicateur explose pour les années 2022 et 2023 avec respectivement 49,5% puis 46,6% du tonnage total importés des pays tiers.
Même si la France importe du miel de 42 pays (au moins une tonne), 5 pays représentent les deux tiers des importations et 7 pays plus des trois quarts (76%).
Les données des douanes françaises fournissent l'origine des miels qu’ils soient importés directement en France ou via un autre pays de l’UE. Alors que pour la période 2017-2021, le poids moyen des importations de miel des pays tiers se limitait à 26%, cet indicateur explose pour les années 2022 et 2023 avec respectivement 49,5% puis 46,6% du tonnage total importés des pays tiers.
Même si la France importe du miel de 42 pays (au moins une tonne), 5 pays représentent les deux tiers des importations et 7 pays plus des trois quarts (76%).
Les principaux pays exportateurs de miel vers la France sont issus de l’UE. Il s’agit de l’Espagne, de la Belgique et de l’Allemagne auxquels s’ajoutent les 2 pays tiers que sont l’Ukraine et la Chine. Pour atteindre 76% en cumul, il faut intégrer la Hongrie et l’Argentine.
En 2023, l’Ukraine reprend sa place de 1er fournisseur de la France après l’avoir cédée à la Chine en 2022 et ce, malgré la guerre débutée en février 2022. En 2023, le tonnage de miel chinois importé par la France s’effondre en effet, passant de 6 962 tonnes en 2022 à seulement 2 495 tonnes en 2023 soit une baisse de 64%.
Les principaux pays exportateurs de miel vers la France sont issus de l’UE. Il s’agit de l’Espagne, de la Belgique et de l’Allemagne auxquels s’ajoutent les 2 pays tiers que sont l’Ukraine et la Chine. Pour atteindre 76% en cumul, il faut intégrer la Hongrie et l’Argentine.
En 2023, l’Ukraine reprend sa place de 1er fournisseur de la France après l’avoir cédée à la Chine en 2022 et ce, malgré la guerre débutée en février 2022. En 2023, le tonnage de miel chinois importé par la France s’effondre en effet, passant de 6 962 tonnes en 2022 à seulement 2 495 tonnes en 2023 soit une baisse de 64%.

Tableau 2 : Chiffres clés des importations françaises de miel en 2022 et 2023 Source : Douanes françaises
En 2023, 22% des importations françaises viennent d’Ukraine
Ce qui lui permet de redevenir le premier pays fournisseur de la France, suivi par l’Espagne (18%) et la Belgique (9%).
Plus globalement, sur la période 2018-2022, l’Ukraine et l’Espagne représentent entre 33 et 41% du tonnage total importé dans l’hexagone.
L’Espagne se positionne en tête avec en moyenne 19% des importations sur les 5 dernières années ; 2023 ne déroge pas à la règle avec un poids relatif de 18% et ce malgré une légère baisse par rapport à 2022 (-8%).
L’Ukraine a vu son tonnage fluctuer mais se situe juste derrière l’Espagne sur cette période ; son poids relatif moyen est de 18%. Avec près de 7 000 tonnes soit 22% du total, l’Ukraine atteint son plus haut niveau en 2023 (+24% par rapport à 2022).
Ce qui lui permet de redevenir le premier pays fournisseur de la France, suivi par l’Espagne (18%) et la Belgique (9%).
Plus globalement, sur la période 2018-2022, l’Ukraine et l’Espagne représentent entre 33 et 41% du tonnage total importé dans l’hexagone.
L’Espagne se positionne en tête avec en moyenne 19% des importations sur les 5 dernières années ; 2023 ne déroge pas à la règle avec un poids relatif de 18% et ce malgré une légère baisse par rapport à 2022 (-8%).
L’Ukraine a vu son tonnage fluctuer mais se situe juste derrière l’Espagne sur cette période ; son poids relatif moyen est de 18%. Avec près de 7 000 tonnes soit 22% du total, l’Ukraine atteint son plus haut niveau en 2023 (+24% par rapport à 2022).
Les 2 pays de l’UE qui suivent dans ce classement ont un apport stable d’une année à l’autre, sur la période 2018-2023. La Belgique contribue pour 6% à 8% tous les ans, ce qui représente entre 1 800 et 2 220 tonnes . Ce pays bénéficie d’une embellie de ses ventes en France ces deux dernières années (+14% puis +22%) et talonne les 10% du total en 2023, soit un volume supérieur à 2 800 tonnes. L’Allemagne a exporté vers la France plus de 3 000 tonnes sur les années 2018-2021 mais subit un recul depuis 2 ans : 2 400 tonnes en 2023, soit -24% depuis 2021 et 8% du total. À noter qu’une partie significative de ces exportations de miel est conditionnée en pots.
En ce qui concerne la Chine, sa contribution relative s’est régulièrement dégradée passant de 14% en 2016 à seulement 8% en 2021. Le rebond de 2022 (plus de 6 000 tonnes pour 20% du total) ne s’est pas confirmé : 2023 se solde par une baisse de 64%, à moins de 2 500 tonnes.
Enfin, il faut citer, par ordre décroissant, 4 pays exportant vers la France entre 1 600 et 1 700 tonnes de miel avec : la Hongrie, l’Argentine, la Bulgarie et le Vietnam.
Les 2 pays de l’UE qui suivent dans ce classement ont un apport stable d’une année à l’autre, sur la période 2018-2023. La Belgique contribue pour 6% à 8% tous les ans, ce qui représente entre 1 800 et 2 220 tonnes . Ce pays bénéficie d’une embellie de ses ventes en France ces deux dernières années (+14% puis +22%) et talonne les 10% du total en 2023, soit un volume supérieur à 2 800 tonnes. L’Allemagne a exporté vers la France plus de 3 000 tonnes sur les années 2018-2021 mais subit un recul depuis 2 ans : 2 400 tonnes en 2023, soit -24% depuis 2021 et 8% du total. À noter qu’une partie significative de ces exportations de miel est conditionnée en pots.
En ce qui concerne la Chine, sa contribution relative s’est régulièrement dégradée passant de 14% en 2016 à seulement 8% en 2021. Le rebond de 2022 (plus de 6 000 tonnes pour 20% du total) ne s’est pas confirmé : 2023 se solde par une baisse de 64%, à moins de 2 500 tonnes.
Enfin, il faut citer, par ordre décroissant, 4 pays exportant vers la France entre 1 600 et 1 700 tonnes de miel avec : la Hongrie, l’Argentine, la Bulgarie et le Vietnam.

Figure 2 : Structure des importations françaises de miel en volume de 2018 à 2023 Source : Sur base des données des Douanes françaises
Côté prix, c’est une baisse généralisée
Pour les miels importés des pays tiers, le prix calculé reflète celui de la production de ce pays dans la mesure où on fait l’hypothèse que la totalité des importations se fait en fûts sans mélange de plusieurs origines. En ce qui concerne les importations françaises des autres états membres de l’Union, le prix moyen est beaucoup plus complexe à interpréter: outre les 3 possibilités mentionnées plus haut en termes d’origine, il faut aussi tenir compte d’une par des mélanges de plusieurs origines éventuellement effectués par les conditionneurs exportateurs et des types de conditionnement. La répartition au sein du tonnage importé des 3 types de conditionnement (fûts, seaux et pots) va logiquement influer sur le niveau du prix moyen.
Pour les miels importés des pays tiers, le prix calculé reflète celui de la production de ce pays dans la mesure où on fait l’hypothèse que la totalité des importations se fait en fûts sans mélange de plusieurs origines. En ce qui concerne les importations françaises des autres états membres de l’Union, le prix moyen est beaucoup plus complexe à interpréter: outre les 3 possibilités mentionnées plus haut en termes d’origine, il faut aussi tenir compte d’une par des mélanges de plusieurs origines éventuellement effectués par les conditionneurs exportateurs et des types de conditionnement. La répartition au sein du tonnage importé des 3 types de conditionnement (fûts, seaux et pots) va logiquement influer sur le niveau du prix moyen.
Pour les miels importés par la France depuis les autres pays de l’UE, il se situe à 4,30 €/kg soit 80% plus cher que celui des miels importés des pays tiers, particulièrement bas, à 2,40 €/kg.
Les prix les plus élevés concernent l’Allemagne et la Belgique du fait de la proportion de miels en pots vendus dans les centrales d’achat, et le miel d’acacia provenant de Hongrie. La Pologne et la Bulgarie vendent à des prix inférieurs à 3,50 €/kg, soit 20% de moins que la moyenne. Les prix baissent de 6% à 12% sauf pour l’Allemagne, sans corriger pour autant les augmentations constatées en 2022 (+22% pour l’Allemagne et la Belgique).
Pour les miels importés par la France depuis les autres pays de l’UE, il se situe à 4,30 €/kg soit 80% plus cher que celui des miels importés des pays tiers, particulièrement bas, à 2,40 €/kg.
Les prix les plus élevés concernent l’Allemagne et la Belgique du fait de la proportion de miels en pots vendus dans les centrales d’achat, et le miel d’acacia provenant de Hongrie. La Pologne et la Bulgarie vendent à des prix inférieurs à 3,50 €/kg, soit 20% de moins que la moyenne. Les prix baissent de 6% à 12% sauf pour l’Allemagne, sans corriger pour autant les augmentations constatées en 2022 (+22% pour l’Allemagne et la Belgique).
Pour les pays tiers, la hiérarchie des prix déjà constatée par le passé ne change pas : les miels en provenance d’Asie (Chine et Vietnam) sont parmi les moins chers (2,21 €/kg pour la Chine) à un niveau inférieur d’environ 50% à ceux des importations de l’UE.
Mais en 2023, c’est le prix du miel Ukrainien qui connaît la plus forte baisse (-28%, à moins de 2€/kg), passant en dessous du prix de 2021 et effaçant les deux hausses consécutives de 2021 et 2022. Cette compétitivité, notamment par rapport au miel chinois, permet au pays de regagner des parts de marché en France avec un tonnage en hausse de 24%.
Pour les pays tiers, la hiérarchie des prix déjà constatée par le passé ne change pas : les miels en provenance d’Asie (Chine et Vietnam) sont parmi les moins chers (2,21 €/kg pour la Chine) à un niveau inférieur d’environ 50% à ceux des importations de l’UE.
Mais en 2023, c’est le prix du miel Ukrainien qui connaît la plus forte baisse (-28%, à moins de 2€/kg), passant en dessous du prix de 2021 et effaçant les deux hausses consécutives de 2021 et 2022. Cette compétitivité, notamment par rapport au miel chinois, permet au pays de regagner des parts de marché en France avec un tonnage en hausse de 24%.
Les miels en provenance d’Amérique du Sud et de la Région Caraïbes arrivent sur le marché français à des prix autour de 2,70 €/kg pour l’Argentine et de 3,70 €/kg pour le Mexique (miel du Yucatan), enregistrant une forte baisse (-20%). Cuba fait exception avec un prix stable à 3,00 €/kg.
Enfin, pour mémoire et pour un tonnage marginal (76 tonnes) le miel de Manuka de Nouvelle Zélande affiche un prix de 36,45 €/kg.
Les miels en provenance d’Amérique du Sud et de la Région Caraïbes arrivent sur le marché français à des prix autour de 2,70 €/kg pour l’Argentine et de 3,70 €/kg pour le Mexique (miel du Yucatan), enregistrant une forte baisse (-20%). Cuba fait exception avec un prix stable à 3,00 €/kg.
Enfin, pour mémoire et pour un tonnage marginal (76 tonnes) le miel de Manuka de Nouvelle Zélande affiche un prix de 36,45 €/kg.
Auteurs :
Jacques Combes (consultant indépendant), Cécile Ferrus (ITSAP-Institut de l’abeille)
Contact :
cecile.ferrus(a)itsap.asso.fr
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