En 2022, la croissance des exportations de miel français se poursuit
Publié le 28/11/2023
Qualité des produits
Ventes à l’export & balance commerciale : mise au point
Les années 2016-2020 ont affiché une baisse régulière des exportations françaises de miel. Sous le seuil des 4 000 tonnes en 2020, les tonnages exportés ont rebondi à plus de 4 800 tonnes en 2021. En 2022, ceux-ci poursuivent leur croissance avec une hausse de 8,5% en volume et surtout de près de 18% en valeur, soit 5 240 tonnes exportées, ce qui permet à la France de renouer avec son plus haut niveau d’exportation, enregistré sur la période 2015-2017, autour de 5 000 tonnes de miel par an.
La quasi-totalité des volumes français exportée est vendue en Europe, à hauteur de 78% pour être précis. Il existe cependant un petit courant d’exportations vers les pays tiers. Les 3 principaux pays d’Asie que sont Hong Kong, le Japon et la Chine ne représentent plus que 5% des exportations contre 10% en 2021. Ce recul est lié à la fermeture du marché chinois au miel français. Les USA ont, quant à eux, un poids relatif stable par rapport à 2021 (6%). Enfin, le Proche et Moyen-Orient représentent pour leur part seulement 3% des exportations hexagonales.
La quasi-totalité des volumes français exportée est vendue en Europe, à hauteur de 78% pour être précis. Il existe cependant un petit courant d’exportations vers les pays tiers. Les 3 principaux pays d’Asie que sont Hong Kong, le Japon et la Chine ne représentent plus que 5% des exportations contre 10% en 2021. Ce recul est lié à la fermeture du marché chinois au miel français. Les USA ont, quant à eux, un poids relatif stable par rapport à 2021 (6%). Enfin, le Proche et Moyen-Orient représentent pour leur part seulement 3% des exportations hexagonales.
Deux pays se distinguent en 2022 : la Suède, dont les importations de miel français ont plus que doublé, passant de 564 tonnes en 2021 à 1 186 tonnes, soit + 110% et, dans une moindre mesure, l’Espagne dont les achats de miels français augmentent de +43%.
Des prix moyens oscillant entre 9 € et 11 €/kg sont enregistrés sur les ventes aux pays tiers : Amérique, Asie et Moyen-Orient. Le marché suisse a également permis une bonne valorisation des miels français. Ces niveaux de prix témoignent d’un positionnement sur des marchés de niche à haute valeur ajoutée pour des miels spécifiques : miels mono floraux, miels issus de l’agriculture biologique, conditionnements sophistiqués, etc.
Deux pays se distinguent en 2022 : la Suède, dont les importations de miel français ont plus que doublé, passant de 564 tonnes en 2021 à 1 186 tonnes, soit + 110% et, dans une moindre mesure, l’Espagne dont les achats de miels français augmentent de +43%.
Des prix moyens oscillant entre 9 € et 11 €/kg sont enregistrés sur les ventes aux pays tiers : Amérique, Asie et Moyen-Orient. Le marché suisse a également permis une bonne valorisation des miels français. Ces niveaux de prix témoignent d’un positionnement sur des marchés de niche à haute valeur ajoutée pour des miels spécifiques : miels mono floraux, miels issus de l’agriculture biologique, conditionnements sophistiqués, etc.
Figure 1 : Structure des exportations françaises de miel en volume de 2020 à 2022
Source : Sur base des données des Douanes françaises
Tableau 1 : Chiffres clés des exportations françaises de miel en 2021 et 2022
Source : Douanes françaises
Tableau 2 : Chiffres clés de la balance commerciale française en 2017, 2021 et 2022
Source : Douanes françaises
Un déficit qui talonne les 100 millions d’euros
La balance commerciale d’un produit représente la différence entre les importations et les exportations de ce produit en volume ou en valeur. En 2022, avec près de 98 millions d’euros de déficit en valeur, la balance commerciale française du miel se dégrade fortement avec une hausse du déficit de près de 26 millions d’euros. Ce niveau qui affleure les 100 millions d’euros constitue un record sur la période 2017-2022.
Ainsi, après l’embellie observée en 2021, ce déficit de la balance commerciale s’exprime ainsi : +24% en volume et surtout + 35% en valeur. La hausse des exportations en volume et en valeur ne permet pas de compenser la hausse significative des importations, selon les mêmes indicatifs, qui atteignent en 2022 leur plus haut niveau de la période 2017-2022.
Ainsi, après l’embellie observée en 2021, ce déficit de la balance commerciale s’exprime ainsi : +24% en volume et surtout + 35% en valeur. La hausse des exportations en volume et en valeur ne permet pas de compenser la hausse significative des importations, selon les mêmes indicatifs, qui atteignent en 2022 leur plus haut niveau de la période 2017-2022.
En valeur, le déficit de 35% est dû à la hausse conjointe du tonnage importé (+21%) et du prix moyen des importations (+8%). Du côté des exportations, leur valeur est certes en hausse de 18% (hausse du tonnage et du prix moyen de l’ordre de +8%) mais ce niveau ne permet pas de compenser la forte croissance des importations.
En valeur, le déficit de 35% est dû à la hausse conjointe du tonnage importé (+21%) et du prix moyen des importations (+8%). Du côté des exportations, leur valeur est certes en hausse de 18% (hausse du tonnage et du prix moyen de l’ordre de +8%) mais ce niveau ne permet pas de compenser la forte croissance des importations.
Auteurs :
Jacques Combes (consultant indépendant), Cécile Ferrus (ITSAP-Institut de l’abeille)
Contact :
cecile.ferrus(a)itsap.asso.fr
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