Partage des ressources alimentaires entre abeilles : l'ITSAP- Institut de l'abeille s'empare de ce sujet controversé
Publié le 05/03/2023
Ressources alimentaires
Depuis quelques années, les apiculteurs.trices et leurs pratiques en zones protégées ou en milieux forestiers sont mises en cause. Les abeilles domestiques ne feraient pas bon ménage avec les insectes pollinisateurs sauvages, au détriment de ces derniers. Sur quelles connaissances s’appuyer pour définir les stratégies à adopter ? Et comment rendre possible la discussion entre des acteurs dont les avis divergent ? Alors que la filière est toujours sous tension, l’ITSAP-Institut de l’abeille et ses partenaires s’engagent pour enrichir le savoir sur cette question et construire des solutions conciliant apiculture et conservation des abeilles sauvages.
Si la protection des abeilles sauvages et l’accompagnement de la filière apicole était précédemment organisée en deux plans distincts, pilotés respectivement par le Ministère en charge de la biodiversité (Plan France Terre de pollinisateurs, 2014-2020) et par le Ministère en charge de l’agriculture (Plan de Développement Durable de l’Apiculture 2013-2017), le nouveau Plan Pollinisateurs (2021-2027), co-géré entre ces deux ministères, propose, 8 ans plus tard, une vision plus intégrée associant les enjeux apicoles et ceux du maintien du service de pollinisation. Dans la période séparant ces deux plans gouvernementaux, le rôle des pollinisateurs sauvages pour la pollinisation et l’état alarmant de certaines espèces ont été largement documentés. Les études sur le sujet ont mis en lumière la concurrence entre les abeilles domestiques et les abeilles sauvages pour les ressources florales, ce qui a suscité un débat croissant au sein de la communauté scientifique.
Si la protection des abeilles sauvages et l’accompagnement de la filière apicole était précédemment organisée en deux plans distincts, pilotés respectivement par le Ministère en charge de la biodiversité (Plan France Terre de pollinisateurs, 2014-2020) et par le Ministère en charge de l’agriculture (Plan de Développement Durable de l’Apiculture 2013-2017), le nouveau Plan Pollinisateurs (2021-2027), co-géré entre ces deux ministères, propose, 8 ans plus tard, une vision plus intégrée associant les enjeux apicoles et ceux du maintien du service de pollinisation. Dans la période séparant ces deux plans gouvernementaux, le rôle des pollinisateurs sauvages pour la pollinisation et l’état alarmant de certaines espèces ont été largement documentés. Les études sur le sujet ont mis en lumière la concurrence entre les abeilles domestiques et les abeilles sauvages pour les ressources florales, ce qui a suscité un débat croissant au sein de la communauté scientifique.
Le plan initié fin 2021 propose de combler ce déficit de connaissances sur les relations écologiques et sanitaires entre les différents pollinisateurs (cf. 1.3.3. Mieux comprendre les interactions entre espèces). Cependant, de nombreuses initiatives locales voient le jour, malgré les incertitudes scientifiques, fondées sur la conviction que la solution prioritaire à mettre en œuvre pour protéger les pollinisateurs sauvages est de restreindre l’activité apicole, par exemple dans les forêts domaniales.
Dans les approches de recherche et développement de l’ITSAP-Institut de l’abeille, nous tentons, au contraire, de ne pas négliger certains éléments clés de la problématique : la disponibilité des ressources alimentaires, la baisse de l’usage des pesticides, la recherche d’alternatives moins impactantes, le contexte pédo-climatique ou encore, les enjeux économiques. Nous considérons les dimensions écologiques, sociales, techniques et économiques du sujet. Car si la démarche est complexe, les nouvelles références ainsi acquises ne pourront qu’aider l’apiculture à s’adapter aux bouleversements actuels du climat et de la flore.
Le plan initié fin 2021 propose de combler ce déficit de connaissances sur les relations écologiques et sanitaires entre les différents pollinisateurs (cf. 1.3.3. Mieux comprendre les interactions entre espèces). Cependant, de nombreuses initiatives locales voient le jour, malgré les incertitudes scientifiques, fondées sur la conviction que la solution prioritaire à mettre en œuvre pour protéger les pollinisateurs sauvages est de restreindre l’activité apicole, par exemple dans les forêts domaniales.
Dans les approches de recherche et développement de l’ITSAP-Institut de l’abeille, nous tentons, au contraire, de ne pas négliger certains éléments clés de la problématique : la disponibilité des ressources alimentaires, la baisse de l’usage des pesticides, la recherche d’alternatives moins impactantes, le contexte pédo-climatique ou encore, les enjeux économiques. Nous considérons les dimensions écologiques, sociales, techniques et économiques du sujet. Car si la démarche est complexe, les nouvelles références ainsi acquises ne pourront qu’aider l’apiculture à s’adapter aux bouleversements actuels du climat et de la flore.
Les 10 raisons de notre mobilisation
1 - Le besoin de connaissances supplémentaires sur les niveaux de compétition pour les ressources entre ruchers, ou entre abeilles domestiques et abeilles sauvages, là où les apiculteurs français pratiquent leurs activités. Trop peu d’études considèrent les enjeux de l’apiculture dans la traduction de leurs résultats en recommandations. Les travaux de Henry et Rodet (2018) se distinguent par la proposition d’une organisation spatiale de l’apiculture pour réduire la compétition entre abeilles sauvages et domestiques en miellée de romarin. Mais ces recommandations sont issues de résultats restreints à ce jour au Massif de la Côte Bleue (nord-ouest de Marseille) et ne prennent pas en compte les variations interannuelles. C’est pourquoi l’ITSAP-Institut de l’abeille co-encadre avec l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) la thèse de Léo Mouillard-Lample (2020-2023) pour confirmer ou infirmer ces résultats dans les Cévennes, dans une situation plus diversifiée en termes de densité de ruches, de flore et de conditions météorologiques.
1 - Le besoin de connaissances supplémentaires sur les niveaux de compétition pour les ressources entre ruchers, ou entre abeilles domestiques et abeilles sauvages, là où les apiculteurs français pratiquent leurs activités. Trop peu d’études considèrent les enjeux de l’apiculture dans la traduction de leurs résultats en recommandations. Les travaux de Henry et Rodet (2018) se distinguent par la proposition d’une organisation spatiale de l’apiculture pour réduire la compétition entre abeilles sauvages et domestiques en miellée de romarin. Mais ces recommandations sont issues de résultats restreints à ce jour au Massif de la Côte Bleue (nord-ouest de Marseille) et ne prennent pas en compte les variations interannuelles. C’est pourquoi l’ITSAP-Institut de l’abeille co-encadre avec l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) la thèse de Léo Mouillard-Lample (2020-2023) pour confirmer ou infirmer ces résultats dans les Cévennes, dans une situation plus diversifiée en termes de densité de ruches, de flore et de conditions météorologiques.
2 - Des ressources alimentaires moins abondantes et diversifiées, comme l’observe chaque apiculteur.trice en activité depuis plusieurs années, conséquence des pratiques agricoles, forestières et des aléas climatiques. Cela génère des périodes de disette plus prononcées mais également plus fréquentes entre les miellées. Cette situation est aggravée par une intensification des concentrations de ruches dans certaines zones (miellées de sapin, châtaignier, lavande), générant des tensions entre apiculteurs et d’éventuelles situations de concurrence entre abeilles pour les ressources.
2 - Des ressources alimentaires moins abondantes et diversifiées, comme l’observe chaque apiculteur.trice en activité depuis plusieurs années, conséquence des pratiques agricoles, forestières et des aléas climatiques. Cela génère des périodes de disette plus prononcées mais également plus fréquentes entre les miellées. Cette situation est aggravée par une intensification des concentrations de ruches dans certaines zones (miellées de sapin, châtaignier, lavande), générant des tensions entre apiculteurs et d’éventuelles situations de concurrence entre abeilles pour les ressources.
3 - L’accroissement des initiatives visant à limiter, voire à interdire, l’accès aux ruches dans tout type de territoires (urbains, agricoles, protégés) depuis l’émergence du sujet, au début de la décennie précédente. L’ITSAP-Institut de l’abeille pense qu’il est préférable que la filière s’empare du sujet plutôt qu’elle subisse l’application de mesures inadaptées. Des démarches collectives et co-construites avec les apiculteurs, comme la charte des bonnes pratiques pour les emplacements de ruchers dans les Cévennes, révèlent l’intérêt et l’engagement des acteurs locaux. Même si certains critères et des choix restent discutables, cela démontre les prémices d’une organisation des acteurs dans leur usage des ressources florales.
3 - L’accroissement des initiatives visant à limiter, voire à interdire, l’accès aux ruches dans tout type de territoires (urbains, agricoles, protégés) depuis l’émergence du sujet, au début de la décennie précédente. L’ITSAP-Institut de l’abeille pense qu’il est préférable que la filière s’empare du sujet plutôt qu’elle subisse l’application de mesures inadaptées. Des démarches collectives et co-construites avec les apiculteurs, comme la charte des bonnes pratiques pour les emplacements de ruchers dans les Cévennes, révèlent l’intérêt et l’engagement des acteurs locaux. Même si certains critères et des choix restent discutables, cela démontre les prémices d’une organisation des acteurs dans leur usage des ressources florales.
4 - L’intérêt, pour la filière apicole, de conserver une position d’avant-garde sur ce sujet. Elle a su, à plusieurs reprises, s’imposer comme cheffe de file de la protection des insectes pollinisateurs, grâce à ses alertes et son combat syndical contre la toxicité des pesticides, ce qui a largement bénéficié aux populations d’insectes sauvages. Elle doit conserver ce statut de « sentinelle » en définissant des bonnes pratiques, et réaffirmer sa volonté de protéger tous les insectes pollinisateurs face aux effets du changement climatique sur la flore.
4 - L’intérêt, pour la filière apicole, de conserver une position d’avant-garde sur ce sujet. Elle a su, à plusieurs reprises, s’imposer comme cheffe de file de la protection des insectes pollinisateurs, grâce à ses alertes et son combat syndical contre la toxicité des pesticides, ce qui a largement bénéficié aux populations d’insectes sauvages. Elle doit conserver ce statut de « sentinelle » en définissant des bonnes pratiques, et réaffirmer sa volonté de protéger tous les insectes pollinisateurs face aux effets du changement climatique sur la flore.
5 - La nécessité d’une approche objective et la rigueur d’une démarche scientifique comme boussoles de la filière apicole, afin de lui éviter une « stratégie de déni » sur cette question de la concurrence entre abeilles. Une posture autre la mettrait dans une situation d’impasse, alors mue par ses seuls intérêts et ne prenant en compte que les références scientifiques susceptibles d’étayer ses convictions, sans considérer les réalités de l’évolution des réseaux écologiques.
5 - La nécessité d’une approche objective et la rigueur d’une démarche scientifique comme boussoles de la filière apicole, afin de lui éviter une « stratégie de déni » sur cette question de la concurrence entre abeilles. Une posture autre la mettrait dans une situation d’impasse, alors mue par ses seuls intérêts et ne prenant en compte que les références scientifiques susceptibles d’étayer ses convictions, sans considérer les réalités de l’évolution des réseaux écologiques. 6 - Disposer d’autres moyens d’action que le seul recours au principe de précaution, évoqué pour réguler l’apiculture et la densité de ruches dans les zones à intérêt de conservation quand l’hypothèse d’un risque est argumentée (lignes directrices de la Commission européenne du 02/02/2000). Il nous semble que seule la science peut remédier à cette situation d’incertitude, en reposant le cadre de l’application de ce principe de précaution. Nous souhaitons contribuer à cet effort de connaissances, pour permettre à la profession de s’organiser si nécessaire en s’appuyant sur des références plutôt que de devoir recourir trop souvent à des logiques préventives.
6 - Disposer d’autres moyens d’action que le seul recours au principe de précaution, évoqué pour réguler l’apiculture et la densité de ruches dans les zones à intérêt de conservation quand l’hypothèse d’un risque est argumentée (lignes directrices de la Commission européenne du 02/02/2000). Il nous semble que seule la science peut remédier à cette situation d’incertitude, en reposant le cadre de l’application de ce principe de précaution. Nous souhaitons contribuer à cet effort de connaissances, pour permettre à la profession de s’organiser si nécessaire en s’appuyant sur des références plutôt que de devoir recourir trop souvent à des logiques préventives.
7 - Promouvoir une vision inclusive de l’apiculture, issue des territoires. Contrairement à certaines personnalités scientifiques souhaitant cantonner l’apiculture à des zones agricoles intensives, autrement dit l’industrie apicole doit s’exercer avec l’industrie agricole, l’UMT PrADE (Protection des Abeilles dans l’Environnement) tente une approche de l’apiculture conciliant conservation de l’entomofaune et production de miel. Pour exemple, parmi les miels produits, plusieurs dépendent de Signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO), ou sont associés à des marques et démarches portées par les structures gestionnaires de parcs nationaux et régionaux. Pour répondre à ce double enjeu du partage de la ressource et de la production apicole, l’ITSAP-Institut de l’abeille collabore avec les chercheurs de Inrae Abeilles & Environnement et Dynafor, et avec les gestionnaires du Parc national des Cévennes, des partenaires qui s’accordent sur cette volonté d’associer les enjeux, au lieu de les opposer.
7 - Promouvoir une vision inclusive de l’apiculture, issue des territoires. Contrairement à certaines personnalités scientifiques souhaitant cantonner l’apiculture à des zones agricoles intensives, autrement dit l’industrie apicole doit s’exercer avec l’industrie agricole, l’UMT PrADE (Protection des Abeilles dans l’Environnement) tente une approche de l’apiculture conciliant conservation de l’entomofaune et production de miel. Pour exemple, parmi les miels produits, plusieurs dépendent de Signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO), ou sont associés à des marques et démarches portées par les structures gestionnaires de parcs nationaux et régionaux. Pour répondre à ce double enjeu du partage de la ressource et de la production apicole, l’ITSAP-Institut de l’abeille collabore avec les chercheurs de Inrae Abeilles & Environnement et Dynafor, et avec les gestionnaires du Parc national des Cévennes, des partenaires qui s’accordent sur cette volonté d’associer les enjeux, au lieu de les opposer.
8 - La conviction que le sujet nécessite une approche « grand angle ». Nous faisons le choix de ne pas étudier uniquement le processus de concurrence entre les abeilles pour les ressources. Nous intégrons également l’avis des apiculteurs, l’analyse de leurs règles de décisions, les répercussions de certaines mesures sur leurs pratiques et le fonctionnement technico-économique de l’exploitation grâce à des enquêtes et des ateliers de mise en situation.
8 - La conviction que le sujet nécessite une approche « grand angle ». Nous faisons le choix de ne pas étudier uniquement le processus de concurrence entre les abeilles pour les ressources. Nous intégrons également l’avis des apiculteurs, l’analyse de leurs règles de décisions, les répercussions de certaines mesures sur leurs pratiques et le fonctionnement technico-économique de l’exploitation grâce à des enquêtes et des ateliers de mise en situation.
9 - Ne pas refermer le territoire d’exercice de l’apiculture. Même si les interactions entre les abeilles et les productions végétales sont ancestrales, il est crucial que l’apiculture ne reste pas concentrée dans les zones agricoles intensives et s’exerce aussi dans les zones plus naturelles. Sinon, cela finira par affecter la production de miels typiques et les productions en Agriculture Biologique. Nous pouvons également craindre une intensification des pratiques (renouvellement, nourrissement) face au risque de surmortalité et de dépérissement des colonies, avec des répercussions sur la qualité des produits (contamination, adultération). L’exclusion de l’apiculture de certaines zones contrecarrerait, enfin, les objectifs de conservation d’une abeille domestique adaptée à ces contextes.
9 - Ne pas refermer le territoire d’exercice de l’apiculture. Même si les interactions entre les abeilles et les productions végétales sont ancestrales, il est crucial que l’apiculture ne reste pas concentrée dans les zones agricoles intensives et s’exerce aussi dans les zones plus naturelles. Sinon, cela finira par affecter la production de miels typiques et les productions en Agriculture Biologique. Nous pouvons également craindre une intensification des pratiques (renouvellement, nourrissement) face au risque de surmortalité et de dépérissement des colonies, avec des répercussions sur la qualité des produits (contamination, adultération). L’exclusion de l’apiculture de certaines zones contrecarrerait, enfin, les objectifs de conservation d’une abeille domestique adaptée à ces contextes.
10 - Soutenir le service de pollinisation opéré par les abeilles. Face au déclin documenté des insectes pollinisateurs, nous pouvons craindre des déficits du service de pollinisation sur les cultures et la flore sauvage. L’ITSAP-Institut de l’abeille mise sur une apiculture bien gérée, adaptée au milieu et à la conservation des pollinisateurs sauvages, permettant le maintien du service de pollinisation et des écosystèmes fréquentés.
10 - Soutenir le service de pollinisation opéré par les abeilles. Face au déclin documenté des insectes pollinisateurs, nous pouvons craindre des déficits du service de pollinisation sur les cultures et la flore sauvage. L’ITSAP-Institut de l’abeille mise sur une apiculture bien gérée, adaptée au milieu et à la conservation des pollinisateurs sauvages, permettant le maintien du service de pollinisation et des écosystèmes fréquentés.
bibliographie
Alaux C., Le Conte Y. & Decourtye A., 2019. Pitting wild bees against managed honeybees in their native range, a losing strategy for the conservation of honeybee biodiversity. Frontiers in Ecology and Evolution, 7 (60) : 1-4, doi: 10.3389/fevo.2019.00060
Geldmann J. et González-Varo J. P., 2018 Conserving honey bees does not help wildlife. Science 359 (6374), 392-393. DOI: 10.1126/science.aar2269
González-Varo et Geldmann, 2018. Response—“Bee conservation: Key role of managed bees” and “Bee conservation: Inclusive solutions”. Science. Vol 360, Issue 6387. p. 390. DOI: 10.1126/science.aat37
Saunders et al., 2018 Bee conservation: Key role of managed bees. Vol 360, Issue 6387. p. 389. DOI: 10.1126/science.aat15
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Saunders et al., 2018 Bee conservation: Key role of managed bees. Vol 360, Issue 6387. p. 389. DOI: 10.1126/science.aat15 Kleijn et al., 2018. Bee conservation: Inclusive solutions. Science. Vol 360, Issue 6387. pp. 389-390. DOI: 10.1126/science.aat205
Iwasaki J. M., Hogendoorn K., 2022. Mounting evidence that managed and introduced bees have negative impacts on wild bees: an updated review. Current Research in Insect Science 2. doi.org/10.1016/j.cris.2022.100043
Henry M., Rodet G. 2020. The apiary influence range: A new paradigm for managing the cohabitation of honey bees and wild bee communities. Acta Oecologica 105 (2020) 103555. Doi.org/10.1016/j.actao.2020.103555
Plaud S. 2010. Principe de précaution et progrès scientifique. Ethique et économique; vol. 7, no 2. http://hdl.handle.net/1866/3684
Kleijn et al., 2018. Bee conservation: Inclusive solutions. Science. Vol 360, Issue 6387. pp. 389-390. DOI: 10.1126/science.aat205
Iwasaki J. M., Hogendoorn K., 2022. Mounting evidence that managed and introduced bees have negative impacts on wild bees: an updated review. Current Research in Insect Science 2. doi.org/10.1016/j.cris.2022.100043
Henry M., Rodet G. 2020. The apiary influence range: A new paradigm for managing the cohabitation of honey bees and wild bee communities. Acta Oecologica 105 (2020) 103555. Doi.org/10.1016/j.actao.2020.103555
Plaud S. 2010. Principe de précaution et progrès scientifique. Ethique et économique; vol. 7, no 2. http://hdl.handle.net/1866/3684
Auteurs :
A. Decourtye, F. Allier
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